Les tribulations de « Seventy Seven », un Franck pas com’y voudraient… (10ème épisode).
Jeanne (7/10)
http://collectifpourleretourdefranck77.unblog.fr
L’essaim des Saints…
Nous retrouvons le petit monde (dont le cercle ne fait que s’agrandir) de Franck 77, ce dernier, après s’être échappé de sa geôle, ayant été catapulté accidentellement en décembre 1425 à Domrémy en compagnie de Zorah, belle extraterrestre qu’il avait sauvée de la noyade. Celle-ci, avec ses collègues maladroits, étaient responsables de ce dérèglement spatio-temporel.
Le trio
« Franck-Pineau-Jiji »
était de nouveau réuni grâce à ces derniers (X26 & X57 – venus sur Terre pour remplir une importante mission quasi-impossible – ) à la taverne de Duchenot.
Ils venaient de s’adjoindre Obséquius, ex-laquais
de l’infâme Hasbeen,
(ennemi mortel de notre Franck, catapulté avec Obséquius trois ans plus tôt),
ainsi que Julius, un moine de l’inquisition aussi brutal qu’énorme, décédé suite à un violent accident et ressuscité par une chute mal négiciée de Jiji, le curé de Déconnand (voir « dans les archives de Jiji57 et Franck 77 »).
Le légendaire « Merlin l’enchanteur »,
réveillé d’une sieste presque millénaire à cause du ramdam de toute cette équipée dans la forêt proche de Domrémy où il essayait de se ressourcer, donna un coup de main « aux justes » qui se mirent en travers de la route d’une armée, constituée par Hasbeen, le félon au service de l’évêque opportuniste « pro-anglois » Cauchon, chargée d’occire une jeune vierge innocente, une pieuse créature répondant au nom de « d’Arc »…
Jeanne d’Arc !!!
Justement, c’est du domicile de cette famille que revenait X57, qui s’était encore emmêlé les logiciels dans sa téléportation, provoquant lors de son atterrissage corporel des luminosités inconnues au XVème siècle, aux pieds de la petite Jeanne gardant ses montons, qui interpréta le phénomène à sa manière.
Raccompagné par un vieux fagotier et son fils en charrette (que nous avons vus dans des épisodes précédents), X57, très touché par leurs adieux chaleureux, rejoint Zorah à laquelle il explique son périple…
Zorah, déconcertée :
« Heu, je ne sais pas si tu dois en parler au boss.
Depuis que j’ai crashé le module principal en confondant les commandes de ma Game boy avec « le manche à balai », il a les implants électroniques plutôt maussades.
X 57 :
« S’il y en a un qui devrait éviter de la ramener sur le sujet, c’est bien lui. Je saurai lui rappeler à l’occasion un épisode du même style qui s’est passé ici il y a presque quatre milliards d’années ! »
Zorah :
« Tiens donc !
Ça ne correspondrait pas à l’apparition de la vie sur Terre ?
Ne me dis pas que… »
X57 :
« Chut ! »
Puis regardant une foule qui se rapprochait par le chemin de la taverne de Duchenot :
« Ha merde, ils m’ont retrouvé !
Le bouche à oreille va plus vite que le « smartphone sarrasin » dans le coin. »
Zorah :
« Qui sont ces gens et que te veulent-ils ? »
X 57 :
« Ce qu’ils demandent depuis deux milles de leurs années. Mais je t’expliquerai… »
Revenons quelques heures en arrière, à la maison d’Arc…
La petite Jeanne était en conversation avec Saintes Marguerite et Catherine,
alors que Saint Michel, contrarié, rejoignait les trois…
Jeanne, s’adressant à lui :
« Il n’y avait pas d’autres personnes avec vous, tout à l’heure ? »
Saint Michel, fronçant les sourcils :
« Petit problème de logistique, mais tout est rentré dans l’ordre… »
Effectivement, une scène avait eu lieu, dont X57 fut témoin.
Saint Michel, quelques secondes après son apparition, se trouva face à
l’Ange Gabriel.
Saint Michel :
« Que viens-tu faire dans nos confins ? »
Gabriel :
« J’allais te poser la même question…
Tu n’as pas l’impression de l’un de nous deux se tape l’incruste dans cette mission ? »
Saint Michel, tendant sa feuille de route :
« Cette chose, tu vas me dire que c’est du papier « Wolfgang Amadeus Quentin » ?!? »
Gabriel, étonné :
« Qui est ce personnage et que vient-il faire dans notre histoire ? »
L’explication de Tonton Pierre
(Que Michel narre à Gabriel)
Wolfgang Amadeus Quentin, philosophe sorti directement de l’imagination d’un blogueur complètement déjanté, testa au travers de la presse écrite différents papiers à des fins corporelles. Un investisseur commercialisa le produit de cette recherche sous l’appellation « W.A.Q. » (les initiales de l’inventeur).
Le bonus de Ciryl
Précisons, Maître Pierre, que pour la commodité de la chose, le nom du produit fut progressivement simplifié : « W.A.Q » devint « A.Q » pour enfin donner le papier « Q »…
Gabriel :
« J’voudrais pas dire, mais côté « gestion du personnel », ça bogue sévère au secrétariat, là-haut ! Un doublon sur un tel dossier, ils ne m’avaient encore jamais fait le coup. Enfin, quoi qu’il en soit, lorsque j’ai été sollicité, le Patron a estimé que je n’avais pas besoin d’équipe, moi : ce qui n’est pas négligeable, sachant qu’on serait plutôt dans une phase de restriction budgétaire… »
Saint Michel :
« Tu ne manques pas d’air, dis-donc ! Môssieur semble être en proie à cette forme classique d’amnésie qu’engendre le narcissisme.
Pour ma part, je n’ai pas à rougir de mes références. N’est-ce pas mézigues qui a évité que le Père Abraham ne rectifie Isaac, son fils, pensant faire plaisir au Boss, mais oubliant que pour la moukère de moins de cinquante piges, y’aurait comme une mouche dans le lait, un caillou dans les lentilles, enfin pour résumer de la relance sur la gelée de coing ?
Qui t’as permis de gagner les rounds décisifs contre les forces obscures ?
Quand tu t’es frité avec le Roi de Perse et son armée, si j’avais pas été là…
Tu n’as peut-être pas besoin d’équipe, mais quand Bibi est dans le secteur, on peut pas dire que jusqu’à présent, ça t’ait porté la poisse… »
Gabriel :
« Tu marques un point sur ce coup-là, mais « l’annonciation » et la « dicté de Mahomet », c’est de la roupie de sansonnet ? »
Michel :
« La dictée de Mahomet ?!?
Parlons-en : du point de vue des emmerdes, ça nous a remporté trente-six fois la mise !!! »
Gabriel :
« Tu schématises…
Si t’as envie de jacter stratégie avec le Boss, son bureau des réclamations est ouvert sept jours sur sept, en « 24/24″.
Évite seulement de le solliciter le dimanche, ce jour-là, il a la théologie plutôt électrique, surtout aux alentours de midi… »
Michel :
« Tu m’en diras tant !
On peut savoir pourquoi ? »
Gabriel :
« Tu aimerais qu’on te rappelle, comme le font les humains, le martyr et l’assassinat de ton fils toutes les semaines, sans discontinuer ? »
X 57 à cette évocation ressentit à sa grande surprise quelques douleurs, lui extirpant un cri qu’il essaya en vain d’étouffer, faisant sursauter les deux Archanges.
Gabriel, intrigué, dévisageant X 57 :
« Il me semble que l’on se connaît… »
X 57, arborant un léger sourire :
« Dans une vie antérieure, qui sait… »
Michel, à un personnage inquiétant qui les avait rejoint :
« J’hallucine, je rêve, non : je cauchemarde,
Ça devient un véritable moulin, ici !!! »
Gabriel :
« Je veux bien qu’on organise une petite sauterie, on n’a jamais trop de temps pour les loisirs, mais côté déconne, « la Baronne de la Calanche » risque de nous casser la baraque. »
Michel :
« Ne me dis pas que toi aussi tu as reçu une convoc ! »
La Mort :
« Non, j’étais venu récupérer un client, du beau, du vrai, du mastoc, de la barbaque de compétition, mais un certain Jiji me l’a chourgane !… »
Gabriel :
« Jiji, le curé de Déconnoland ?
Je le connais, c’est moi qui l’ai ressuscité quand ce grand couillon s’en emplâtré la fourgonnette ! »
http://jijicinqsept.unblog.fr/2010/10/26/plus-folle-la-messe-episode-16-45/
http://jijicinqsept.unblog.fr/2010/10/26/plus-folle-la-messe-episode-17-46/
La Mort :
« C’était pas une fourgonnette mais un van. Avec ton copain, vous avez le don de gâcher le métier… »
Gabriel :
« Écoute ma poule, t’es pas à une minute près. Faut te faire à l’idée que l’humain va vivre de plus en plus longtemps. Le côté positif de la chose, c’est que tu auras de plus en plus de temps libre ! »
Michel :
« Sauf le jour de l’apocalypse… »
Gabriel, faisant la grimace :
« T’es pénible, y’a des jours ! T’aurais pas un boulot qui t’attends au lieu de nous plomber l’ambiance ? »
Puis, s’adressant à la mort :
« Allez, je te raccompagne à la maison-mère, on taillera la bavette pendant le trajet sur toutes les misères du monde… »
La mort, regardant la petite Jeanne :
« On l’emmène pas avec nous ? »
X 57, avant que les deux ne disparaissent :
« Même pas en rêve !!! »
Saint Michel à X57 :
« Je ne sais pas qui tu es, mais tu inspires confiance. Excuse-moi de te fausser compagnie, je dois briffer la petite que tu sembles, béni soit tu pour cela, avoir sous ta protection. »
X57 :
« Quand on peut rendre service.
Bon, c’est pas le tout, mais si je ne réintègre pas séance tenante mon équipe, j’en connais un qui va faire un caca plus que nerveux… »
Alors qu’il sortait du domaine des d’Arc, Jeanne s’adressait aux divinités, assez déconcertée :
« Prendre mon cheval et libérer la France après avoir avoir légitimé Charles VII…
Vous avez d’autres courses à faire dans le coin ?!? »
Saint Michel :
« T’affoles pas , je t’explique… »
X57, croisant la route du cheval qui avait percuté Julius le caressa et lui dit :
« On dirait que tu boites, mon grand.
Je vais t’arranger ça ! »
X57 apposa ses mains sur la patte endolorie qui fut instantanément soignée.
L’animal léchait le visage de son bienfaiteur en signe de reconnaissance, quand une voix se fit entendre :
« Ben comm’ heu’ r’bouteux, tu te poses-là, gamin !!! »
C’était le vieux fagotier, auquel X57 répondit :
« On se débrouille… »
Le fagotier :
« Si tu peux le faire pour les bourrins, ma couenne devrait pas t’poser trop de blèmes, si c’était un effet de ta bonté, Monseigneur. »
X57, sourire aux lèvres, apposant ses mains sur l’ancêtre :
« Viens papy, je vais te refaire une jeunesse de compétition ! »
Pendant ce temps,Celui que certains mauvais esprits avaient surnommé le « Roi de Bourges » étalait ses états d’âme à Marie d’Anjou, son épouse, et à Robert Le Maçon, l’un de ses conseillers qui était en visite :
« Je veux être un monarque normal !!! »
Marie d’Anjou, ironique :
« Cela existe-donc ?
Si la chose était concevable, nul doute qu’on en eut parlé en moult occasions au royaume de France… »
Robert Le Maçon, se tenant le front :
« Ça y’est, il va nous la ressortir ! »
Marie d’Anjou :
« Qu’espanouille ? »
Robert Le Maçon :
« Sa tirade dont on ne voudrait même pas pour un centième d’écu !!! »
Charles VII :
« Moi, Roy de France,
Je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire.
Moi, Roy de France,
j’introduirai la représentation paritaire : les femmes auront le droit de participer au pouvoir autrement que par la couche ou la luxure… »
Robert le Maçon :
« Sauf ton respect, ta majesté, c’que tu peux débiter comme conneries, des fois !
Et pourquoi pas une jouvencelle qui va, épée en pogne, nous faire oublier l’humiliation d’Azincourt, pendant qu’on n’y est ?!?
Pfffff !!!
Où tu vas chercher tout ça, gamin ?…
(Quoi qu’avec feu son paternel qui était complètement jeté et son môme – le futur Louis XI – qui n’arrête pas de chialer dès qu’il le touche, c’est miracle que Charly ne soit pas plus ramolli du carberlot…)
Bon ben, c’est pas le tout les tourtereaux, mais la France a besoin de moi, et ça me ferait mal au cul de la faire attendre.
Allez, bonne bourre, mes petites cailles !!! »
Marie d’Anjou à Charles VII:
« Nul doute que, de tous vos sujets,
Messire Robert est le plus raffiné… »
Charles VII :
« Ne raillez point celui qui fait de son corps, de son âme , l’un de ces remparts qui me gardent en vie ! »
Marie d’Anjou :
« Le tout étant de savoir de quel côté, des ponts qu’il emprunte, choisir l’itinéraire pour éviter un éventuel trépas… »
Charles VII :
« Vous n’allez pas tout de même pas, en cette évocation, verser une larme concernant ce « Jean sans Peur » qui me fit tant tourments avant d’être occis par mes justes !
Complice ou non, Robert fut et demeurera toujours à mes côtés. Il est de ceux qui, comme le charbonnier, ont cette foi qui ramène à Dieu et me persuade qu’il y a parfois quelque chose de divin en mon endroit.
Que pour le destin de la France, en des époques lointaines, on me rendra grâce… »
Marie d’Anjou :
« Si vous atteignez telle destinée, jamais normalité n’en sera responsable, car le monarque, si empathique soit-il avec le peuple, n’en demeure pas moins celui qui domine, qui regarde de plus haut, donc possède la clef pour sauver les siens, quitte à choisir des chemins qui le rendront impopulaire.
Caresser dans le sens du poil quelques badauds victimes d’éléments injustes est chose aisée, mais faire en sorte qu’ils s’en sortent, quitte à se voir cracher dessus et insulté par qui ne t’arrive que laborieusement à cette ceinture à laquelle l’esprit populiste s’arrête, demande bien plus de courage. Celui qui fait défaut à qui critique et ne propose rien, ce qui est la définition des « hommes de rien », ceux qui ne connaissent rien mais disent tout !!! »
Charles VII :
« C’est pourtant ce monde qu’il me faut sauver, quoi qu’il puisse penser de moi et de ma descendance… »
Marie d’Anjou :
« Le fruit de nos entrailles qu’ils crucifieront inexorablement un jour, sans se douter qu’avec le temps, croyant s’en libérer, ils ne feront que le glorifier dans d’éternelles repentances.
Viendra le temps où les églises hélas seront désertées, et pourtant, dans chaque village de France, se dresseront toujours des clochers que même les plus agnostiques des sujets d’alors ne pourront ignorer, puisqu’en leur sein, coulera dans leurs veines le sang et la mémoire de nos croisés, ceux qui écrivent notre destinée, qu’elle le soit ou non avec ou sans fautes d’orthographe, de goûts et de synthèses.
Pour comprendre un peuple, il ne faut pas en être proche, mais au contraire bien éloigné, comme le furent depuis toujours prophètes et philosophes, réfugiés aux confins d’un désert d’où ils regardent pousser nos imperfections, sortant des terres les plus arides… »
Charles VII :
« Vous dites en quelques mots de si belles choses
Que ce serait crime d’en interrompre la prose !
Le destin sera, Ô mon Dieu, ce qu’il sera
Pour la suite, c’est bien le temps qui nous jugera. »
Retour chez Duchenot où Isaac, le chef des ménestrels, fait ses adieux à Franck 77 :
«Je te quitte et c’est grand dommage, Ô poète intemporel maudit des médiocres et des inféodés…
Quelle équipe eussions-nous nous formée, entachés de ces piments nommés « indépendance », « impertinences », tout ce qui nous différencie de la vie des lambda, ces mêmes qui nous supplient pendant nos spectacles, de leur faire oublier un quotidien aussi désespérant que laborieux ! »
Franck 77 :
« Tu me flattes ami ! Après cette nuitée de convivialités et de déraisons, j’ai peine à imaginer que ton image ne sera plus qu’un souvenir bien rangé dans un coin de ma calebasse. »
X26, regardant son beeper qui se met à sonner:
« On reprendra la conversation dans quatre ans au mois de mai à Orléans, si ça ne vous dérange pas… »
Franck 77 :
« Tu peux sous-titrer ? J’ai dû louper un épisode… »
X57, observant le beeper de Zorah sonnant à son tour :
« A tous les coups, nous sommes dans la ligne de mire de ces casses-couilles de la B.I.R.O.U.T.!!! »
Pineau,n’en loupant pas une :
« Alors, ça existe aussi chez vous,
visiteurs du trou du cul de l’Univers ?!? »
X26, haussant les épaules :
« Tu rigoleras moins si la « Brigade d’Intervention de Régulation et Organisation Universelle du Temps » nous met la main dessus !
Allez hop, on se concentre !!!
Repli stratégique à Calais au vaisseau-mère, espérant que ces tranches de nave ne l’ont pas retrouvé… »
X26, 57, Zorah tenant (affectueusement) la main de Franck 77, Jiji, tenu fraternellement à l’épaule par Julius (reconnaissant de l’avoir ressuscité), Pineau et Obséquius, forment une ronde. Ils disparaissent à la stupeur générale dans un nuage de fumée, juste après une dernière réplique de Franck à Isaac (ce dernier étant obligé de retenir sa mâchoire pour qu’elle ne chute au sol ) :
« N’oublies pas mon pote : rendez-vous dans quatre ans à Orléans !!! »
Isaac à Merlin :
« Evidemment, tout ça ne t’étonne pas… »
Merlin :
« Et encore, t’as pas tout vu ! »
Suite au prochain épisode…
« Seventy Seven » need you :