Leonarda, ou l’art d’instrumentaliser…
« L’affaire Leonarda », en matière de récupération médiatique : c’est un cas d’école.
Comme par hasard, ce dossier arrive juste après le drame de Lampedusa !
Pour reprendre le terme d’un célèbre borgne que je n’ai pas vraiment en affection,
on diabolise Manuel Valls,
comme si en face il n’y avait que des anges martyrisés, et de l’autre un ministre inhumain, faisant la cour à quelques sombres « bobos fachos »…
Avoir arrêté cette petite alors qu’elle effectuait une sortie scolaire n’était pas très fair-play, mais les associations ne le sont pas non plus. Elles en appellent à la « désobéissance citoyenne » tout en demandant à l’Etat de respecter scrupuleusement la loi…
N’y aurait-il pas comme une légère contradiction ?
Dans le cas précis, sauf éléments nouveaux, la loi n’a pas été transgressée par l’Etat français, même si le procédé est moralement discutable.
En parlant de morale : abordons celle de Reshat Dibrani, le père de Leonarda et réel problème de ce dossier…
IMMIGRATION – RTL dresse un portrait peu flatteur du père de la collégienne kosovare expulsée…
RTL a enquêté sur le «profil» du père de Leonarda, Reshat Dibrani, qui vivait à Levier, dans le Doubs. D’après la radio, cet homme âgé de 43 ans a montré «un manque d’implication et de volonté d’intégration» qui, «couplées à la violence», ont pu expliquer les nombreux rejets des demandes de régularisation de cette famille présente sur le sol français depuis 2009.
Il n’aurait pas cherché de travail
Toujours d’après RTL, le père «frappait ses enfants, ce qui lui a valu d’être convoqué par deux fois devant un juge pour enfants en début d’année». Il n’y a pas eu de condamnation car Leonarda et sa sœur Maria «s’étaient alors rétractées».
La radio continue le portrait du père, employant toutefois cette fois le conditionnel: «Il aurait également menacé en avril dernier de faire exploser le centre d’accueil des demandeurs d’asiles où la famille résidait si les policiers venaient à l’expulser». Reshat Dibrani n’aurait par ailleurs jamais réussi «en cinq ans à décrocher la moindre promesse d’embauche», ajoute RTL qui précise en citant le comité de soutien de la famille: «En fait il ne cherchait pas de travail, vivait de petits boulots, d’une aide du conseil général». Un autre proche a lâché à la radio: «Son problème c’est qu’il se croyait encore au Kosovo».
C’est dommage pour la petite, mais je ne vois pas pourquoi on ferait un passe-droit pour cette famille qui ne s’est pas désolidarisée de ce triste sire !