( 16 novembre, 2013 )

Parlez-moi de « l’Hiver » de Vivaldi et j’vous vous mon poing sur la gueule, sauf le respect que je vous dois !!!

Parlez-moi de

 

C’est une façon de dire, car je sais bien que le vieil Antonio n’y était pour rien…

Ça faisait plusieurs jours qu’un spot publicitaire mêlait le son d’une voiture qui refusait de démarrer au 1er mouvement de l’hiver de Vivaldi, à la radio.

 

Lundi 11 novembre :

La veille du jour « J », prenant mon bain alors que le néon de la salle venait de lâcher (commençait bien la semaine…), je me fis une réflexion :

« Faudrait pas que ça m’arrive demain ! »

 

Mardi 12 novembre 2013, 13h30 :

Je descends à mon garage où ma vieille Punto diesel de 99 m’attends depuis plusieurs jours.

Elle avait réussi son dernier examen : le contrôle technique d’octobre.

Ouf ! J’étais tranquille pour les deux prochaines années, ce qui me laisserait le temps d’économiser afin d’acquérir un véhicule plus récent, dans les mois qui suivent.

Mais, nous n’en n’étions pas encore là…

A 14h00, je devais répondre à une convocation de Monsieur le Directeur, après trois ans d’arrêts de travail consécutifs.

La sécu m’avais signifié mon incapacité à reprendre mon métier de soignant deux mois auparavant, et avait prononcé ce mot qui devait changer toute ma vie en quelques coups de stylo :

« IN-VA-LI-DI-TE. »

Putain de crabe, à cause de lui, j’allais perdre mon CDI, signé en 1987 !

« On n’y peut rien, c’est administratif », me disais-je en enfonçant la clef dans le démarreur.

Ce qu’inconsciemment  je craignais arriva :

 dans Entre nous...

batterie trop faible,

comme dans cette saleté de pub !!!

Il était 13h35 et le lieu de rendez-vous était à deux bornes de là.

Une broutille, à pied, quand on est en bonne santé.

Hélas…

3 ans de chimio avaient changé la donne :

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Je suis arrivé presque à l’heure, mais dans un état…

« Vous n’êtes vraiment pas raisonnable, il fallait nous appeler, on vous aurait envoyé un chauffeur ! »

Cette phrase sortie des cordes vocales de mon « futur ex-dirlo » m’avait touchée.

 

Ma chef du personnel me regardant avec des gros yeux, toujours aussi protectrice à mon égard :

« J’étais furieuse quand j’ai appris ça : après l’entretien, je ne vous laisse pas repartir comme ça, je vous fais raccompagner !!! »

 

J’ai fait la moue, comme un petit garçon pris la main dans le sac après une bêtise, mais trop heureux d’être le sujet de cette bienveillance inconsciemment maternelle…

Car ce Centre, depuis le jour où j’y étais entré en 1984 (trois ans avant ma titularisation), c’était ma seule famille. Il comptait sur moi, je comptait sur lui, chacun ayant confiance en l’autre.

Je n’avais comptabilisé qu’une semaine d’arrêt de travail entre 1984 et 2007 pour cause d’angine (en plein été : un véritable bonheur !).

J’avais toujours dit que plus aucun arrêt ne se produirait, sauf s’il venait à St Pierre l’idée de me lancer une invitation intempestive…

Ce ne fut pas l’apôtre mais le crabe qui s’invita à la noce en 2007.

Après 17 mois d’arrêts, les opérations, la 1ère chimio, les rayons, j’en passe et des meilleurs,

 dans Les facéties de Mésygues

j’effectuai un retour hollywoodien…

Tout ce passa bien jusqu’à l’année 2010, le 29 septembre, où le crabe se rappela à mon bon souvenir.

Puis trois années de lutte pour essayer de revenir dans la vie active…

En vain !!!

Il n’y a que dans les contes de fée que tout se termine bien…

 

C’est la vie !

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14 Commentaires à “ Parlez-moi de « l’Hiver » de Vivaldi et j’vous vous mon poing sur la gueule, sauf le respect que je vous dois !!! ” »

  1. FANETTE dit :

    Coucou JJ
    titre donnant un clin d’oeil à notre ami Brassens j’ai souris, bon moins en lisant tes aventures, mais comme tu dis c’est la vie, et parfois elle est bien cruelle
    bon dimanche quand même et remets toi de tes émotions,
    bisous

    • Bonjour FANETTE,

      Le deuil de ma vie active était déjà fait quand j’ai compris en 2012 que je ne pourrais pas reprendre mon travail, donc l’entretien n’était qu’une formalité administrative…
      Ma direction était aussi consternée que moi, d’autant que je n’étais pas avare de mon temps au détriment de mes jours de repos quand il fallait assurer le service à la dernière minute. Les jeunes sont plus pantouflards que les anciens : c’est une question de mentalité, et c’est triste à dire, mais les seuls qui se démenaient étaient ceux en attente de CDI.
      Une fois qu’ils l’ont obtenu, beaucoup se mettent en arrêt de travail juste avant un week-end…
      Effet du hasard, ces accidents de travail jusque avant les vacances d’été ?!?
      Certains sont tellement « fut-fut » qu’en allant sur « fesse de bouc », on voit une victime avec le dos soit-disant bloqué faire du surf en famille sur la Méditerranée !!!
      La sécu se plaint de son déficit, mais si elle contrôlait plus les fraudeurs au lieu de faire « ièche » le lambda dont l’arrêt est parfaitement justifié, que d’économies en perspective pour le contribuable…

      Je ne croyais pas terminer ma carrière d’aide-soignant ainsi, « par arrêt de l’arbitre », à cause de cet ennemi de l’intérieur !
      Je rêvais de partir à 65 berges, laissant une équipe qui comme moi aurait su trouver l’équilibre entre l’amour d’un métier pas évident mais passionnant, et la vie de famille, ce qui est un défit encore plus difficile…

      Enfin, nous n’en sommes plus aux conflits de générations, puisqu’à partir de ce jour, je ne suis plus qu’un vague fantôme dont on parlera de temps en temps, avant d’être envoyé dans les oubliettes de la mémoire collective ! :(

      Il en est ainsi pour tous les êtres humains, le monde tournera sans moi, j’accepte cette réalité sans haine, déjà heureux d’avoir vécu ce que j’ai vécu…

      Grrrrrrrrrrros Bisous,

      Jean-Jacques.

  2. Béa dit :
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