Note : celui qui n’a pas lu « l’épisode 7″, il risque de se paumer grave…
Jeanne (5/10)

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Il faut sauver Jeanne (1ère époque)
Dans le foyer de la famille d’Arc, tout n’était pas si simple…

« Un caractère comme ça, ce n’est plus un inconvénient, c’est un véritable calvaire ! »
Ainsi parlait Jacques d’Arc à Isabelle Romée, son épouse.
Isabelle :
« N’a-t-elle pas de qui tenir, notre Jeanne ?
Car c’est bien d’elle que tu parles… »
Jacques d’Arc :
« Je ne te conseille pas d’user de ma patience, femme…
Ne m’oblige pas à te rudoyer le fessard ! »
Isabelle, après un soupir :
« Voilà bien les « mâles : vouloir tout régler par la violence… En plusieurs siècles de guerres, vous n’avez toujours rien compris, voilà pourquoi elles perdurent, à l’image de celle, interminable, qui nous oppose à l’Anglois… »
Jacques d’Arc :
« Tu me fatigues, femelle !
La violence en l’occurrence fut pratiquée par notre enfant à l’égard du fils du forgeron. »
Isabelle, ne pouvant dissimuler son sourire :
« Elle a donc fait tourment à ce grand benêt, qui sème la terreur parmi les enfants de la paroisse ?!? »
Jacques d’Arc :
« Ça ne me fait pas rire du tout, car notre Jeanne se complaît beaucoup trop à mon goût à se travestir dans des habits de garçon et à en adopter les jeux virils.
Tu verras qu’un jour, l’inquisition lui fera misère rien que pour cela !!! »
Isabelle :
« Tu dramatises tout, ce n’est qu’une fillotte de treize ans. »
Jacques d’Arc :
« Elle ne le sera pas éternellement.
Si elle continue dans cette voix,
j’ai bien peur qu’elle ne termine pucelle, et que de l’amour elle ne connaisse jamais la flamme !!! »
Isabelle :
« Quel rabat-joie !
Et si, dans un élan de mansuétude, tu lui en laissais le temps ?
Où est-elle, au fait ? »
Jacques d’Arc :
« Je l’ai envoyée s’occuper des montons, puisqu’elle refuse toujours de s’occuper de « justin ». »
Isabelle :
« Comment se fait-il qu’elle redoute tant ce cochon ?!? »

La petite Jeanne boudait dans son coin, observant les animaux dont elle avait la charge.
Soudain, une sphère lumineuse éclairant tout le ciel se posa non loin d’elle.
Ce phénomène, loin de l’effrayer à l’instar de ses montons, ne fit que renforcer sa foi. Elle se mit à prier.
Dans cette sphère, était X57, qui se parla à lui-même :
« Je sens que je vais encore me faire engueuler par le paternel, moi !
Il le savait pourtant bien que je ne suis pas encore au point avec cette téléportation…
Quand il va savoir que j’ai perdu mon kit portable dans la bataille : ça va être la fête à bibi !!! »
De quelle bataille parlait-il ?
Bon sang, les Templiers :
on les aurait presque oubliés, ceux-là !!!
Les justes, représentés par Clotaire, avaient eu raison de Landry l’opportuniste et de ses hommes.
Clotaire dont la lame se tenait au niveau de la gorge de Landry :
« Je te fais grâce, reprends ton épée : qu’elle soit au service de Dieu, non de ceux qui le parodient ! »
Landry s’exécuta, monta sur son cheval et se mit en route, suivi de ses compagnons d’infortune en majorité blessés comme lui.
L’un d’eux, s’adressant à Landry :
« Qu’allons-nous devenir, vaincus par Clotaire et Abandonnés par le Chevalier Jacques de Hasbeen ? »
Un autre, se tenant le flanc :
« C’est faire offense à la chevalerie que d’attribuer si noble titre à tel couard !!! Avez-vous vu comme il a fui? »
Landry :
« Retournons à Rouen : je plaiderai notre cause auprès de Monseigneur Cauchon ! »
Clotaire, les regardant avec pitié :
« De ce jour, nous devenons des fantômes errants… »
Thibaut, l’un des compagnons de Clotaire :
« Que racontes-tu mon ami ?!?
Nous sommes, tu le vois, tout ce qu’il y a de bien vivant ! »
Clotaire, souriant affectueusement :
« C’était une métaphore, fidèle compagnon… »
Thibaut, fronçant les sourcils :
« Que n’es-tu compliqué parfois !
Qu’est-ce donc ? »
Clotaire :
« Une façon de dire que nous sommes les derniers à mettre notre épée, au service de la morale et de la justice… »
Thibaut, montrant Landry et ses hommes sur leurs montures, dont on ne voyait plus que les ombres :
« …Contrairement à ceux-là, qui se feront les valets de qui possède fortune et pouvoir…
A choisir : mieux vaut être fantôme qu’esclave… »
Clotaire :
« Rejoignons céans les envoyés de Dieu ! »

Envoyés de Dieu ?
Ils parlaient de Pineau, Jiji, X26, X57 et Merlin, qui, quelques minutes plus tôt s’étaient mis à la poursuite de l’infâme Hasbeen et de son valet…
Mais, que ce passe-t-il plus loin ?!?

Dans la forêt habituellement si calme qui menait à Domrémy, deux cavaliers galopant à bride abattue, suivis de très près par un troisième, croisèrent un vieil homme et son fils, alors que les deux chargeaient du bois dans une charrette attelée à un bœuf.
Le vieil homme :
« Vin diou, z’ont le feu au cul ceux là !!! »
Le fils :
« Fais-donc gaffe, heu’l’patrenel : v’a du rabiot ! »
Effectivement, deux autres passèrent à la vitesse de l’éclair.
Pineau, faisant partie du lot, s’adressa à Jiji en très mauvaise posture :
« Ho : tu t’entraînes pour Médrano ou quoi ?!? »
Jiji, après avoir juré comme un charretier,

exécutant une chorégraphie équestre désespérée
dans le but de remonter sur la selle de son cheval :
« Puisque tu veux le savoir, j’en profitais pour faire un recensement sur les plantes vivaces qui poussaient en Lorraine au 15ème…
Une autre question, avant que je ne m’écrase la tronche en terre sainte ?!? »
Pineau allait lui donner la main quand deux sphères lumineuses se portèrent au secours de Jiji, le remettant en bonne posture, avant de disparaître vers l’horizon.
Jiji à pineau, après un « ouf »de soulagement :
« Tu me feras penser à faire un gros poutou sur le museau de

Brok et Chnok (X26 & 57),
car je suppose que c’étaient eux… »
Le fils, ayant observé la scène, se grattant la tête :
« On peut pas dire que ce soit une journée comme les autres ! »
Le vieil homme, faisant de même :
« Depuis qu’on a retrouvé ces moines en train de pioncer dans not’ Charrette à matin, dont cet espèce de géant, je ne m’étonne plus de rien, fiston… »
Effectivement, quelques heures plus tôt,un psaume assez rustique sortant des cordes vocales du fils du fagotier, avait réveillé une bonne partie de Domrémy sous cette forme mystique assez controversée :
« De Dieu de Dieu !!! »
Le Père, embarrassé :
« T’es pas bredin, dit ?!?
Jurer comme ça à deux pas de l’église !!!
Si un des ces fi d’garce heu’d’ l’inquisition nous a entendu, pas besoin d’allumer la cheminée pour se chauffer la couenne c’t’ hiver : vont s’en charger pour nous au frais du comté… »
Lui-même poussa un cri lorsque l’immense Julius émergea du tas de bois.
Ce dernier, s’adressant aux deux :

« Où sont les sataniques ?!? »
Le vieil homme, aidant les autres moines à s’extraire de la charrette :
« Qu’ek j’en sais, moi ?
Et puis…
Z’êtes vraiment sûrs de vouloir retrouver ceux qui vous ont arrangés comme ça ? »
Le fils, narquois :
« Bah, après tout, s’ils veulent connaître le martyr… J’me suis laissé dire qu’y fallait en passer par là pour être canonisé. Tu te rends compte heu’l'Père : si ça s’trouve, on taille la bavette avec des Saints !!!
Tandis que le regard de Julius se faisait de plus en plus menaçant, le vieil homme reprit la parole :
« Scusez mon fils, j’ai jamais eu le temps de le terminer… M’enfin, « heureux le fêlé car il laisse passer la lumière », (il cligne de l’œil) comme on dit !
Pour vos « sataniques », j’peux pas vous en dire plus, mais si vous les voyez, faudrait tacher voir à leur rappeler que ma charrette, c’est pas une auberge… »
Julius, s’adressant aux autres moines, comme s’il avait eu une révélation :
« Loué soit Seigneur qui guide nos pas ! Nous les retrouverons, c’est une évidence, chez ce mécréant de Duchenot.
Allons pressément !!! »
Le vieil homme, observant ces moines douloureux mettant laborieusement un pied devant l’autre :
« Font pitié, quand même !
Avec des religieux comme ça, je ne donne même pas cinq siècles au Royaume de France avant d’être livré définitivement aux païens… »

Pendant ce temps, chez Duchenot…
Isaac, qui fut le premier des ménestrels à émerger de la paille de la grange, s’adressa ainsi à sa troupe :

« Mes amis, réveillez-vous ! Nous devons reprendre la route dès que possible. »
Il regarde alentours
« Où sont donc nos deux tourtereaux ? »
Ermeline, une des danseuses de la troupe :
« La mère Duchenot leur a offert une chambre pour la nuitée, en reconnaissance du spectacle féerique que donna « Franck le Magnifique »… »
Simon, musicien :
« Jamais, de mémoire d’homme, luth ne fut joué avec telle dextérité, ni textes libertins si brillamment interprétés ! »
Isaac :
« Sa chanson « Tirelipimpon sur le chihuahua », j’avoue ne pas en avoir saisi toutes les arcanes… »
Ermeline, soupirant :
« Mais son ode :

« Que je t’aime », j’en frisonne encore !!! »
Ida, une autre danseuse, euphorique :
« Quand tu n’te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu’à l’appel du loup
Tu brises enfin tes chaînes… »
Ermeline, reprenant :
« Quand ton premier soupir
Se finit dans un cri
Quand c’est moi qui dit non
Quand c’est toi qui dis oui… »
Isaac, s’adressant à son régisseur :
« Mon bon Thomas, peux-tu réveiller ce violeur de cœurs ainsi que sa doulce amie ? »
Thomas, le sourire aux lèvres monta l’escalier. La porte était mal fermée, c’est ainsi qu’il entendit la suite…
Franck venant de se réveiller

sur de sympathiques coussins :
« J’ai dormi comme un bébé, je me sens aussi reposé que si je m’étais couché à l’heure des poules. Mais quelque chose me dit qu’il n’en n’est rien… »
Zorah, essayant de dissimuler son embarras :
« Pourquoi dis-tu cela ? »
Franck :
« J’ai quelques souvenirs du spectacle et de la liesse qui s’en suivit.
Puis je me rappelle un baiser
Un baiser pour pour de vrai
Un baiser libertin
Enfin bref un patin
Et autre chose… »
Zorah, rougissante :

« Oui, délicieuse chose… »
Franck, dubitatif :
« Aurions-nous cédé à la déraison ?!?
(Il se raccroche à son humour)
Si tu devais avoir une brioche au four, faudra qu’on s’organise pour la garde partagée, vu que des années lumières séparent nos deux mondes ! »
Zorah, mettant une main sur chaque tempe de Franck :

« Tu dois effacer de ta mémoire notre folle nuit… »
Thomas, très déconcerté, s’éloigna de la porte et descendit l’escalier de bois craquant sur la pointe des pieds.
Isaac, se fichant de lui :
« Crache un coup, t’es tout pâle : on dirait que tu fus témoin de sorcellerie, l’ami ! »
Ida :
« A propos de sorcellerie, regardez-donc ce qui se passe dehors ! »
Jack Hasbeen et Obséquis mordaient la poussière, éjectés de leurs montures par la magie très explosive de Merlin, à la porte de l’auberge.
Merlin à Jack Hasbeen :

« Ici s’arrête ta route, infâme usurpateur !!!
Je ne te laisserai point occire jeune vierge et changer le destin du monde !!! »
Jack Hasbeen s’étant relevé l’épée à la main, crachant quelques feuilles qu’il avait dans la bouche :
« Es-tu seul, vieil homme, pour t’opposer à moi ?!? »
Obséquius inquiet, s’époussetant en faisant un sourire de faux-cul à Merlin:
« Mon bon Maître, trop d’émotions vous égarent, cet honorable druide peut nous étrier le temps d’un battement de cil : gloire à lui de n’en rien faire ! »
Merlin à Obséquius :
« Tes paroles sont celles de la sagesse.
Que fais-tu donc au service de cet inepte (il montre Hasbeen) qui n’a que mépris pour toi ? »
Hasbeen dépité, s’accrochant cependant à son épée :
« Bonjour l’angoisse : comme ces psy de supermarché, il va nous la faire

à la Mireille Dumas ! »
Merlin, après un soupir :
« Con et Misogyne, en plus ?!? »
Obséquius, se lâchant un peu :
« C’est un pléonasme… »
Hasbeen, faisant les gros yeux :
« Ne serais-tu pas en train de virer ta cuti ?
Puisque c’est ainsi… »
Il lâcha son épée, sortit de sa poche une sorte de télécommande, pressa un doigt dessus et disparu dans le même nuage de poussière qui vit apparaître X26.
Ce dernier, rajustant sa tenue aussi froissée qu’anachronique :

« Ha dites-donc, ça circule aujourd’hui !!!
Je serais bien venu plus tôt, mais j’ai encore du mal avec ce nouveau modèle de téléportation. En plus, j’ai paumé le filston en route…
J’ai croisé un ostrogoth qui m’est passé au raz de la tronche dans le couloir spatio-temporel !
C’était qui ce branque ? »
Obséquius, complètement détruit :

« C’était le Chevalier Jacques de Hasbeen…
Mon Maître est parti sans moi !!! »
Merlin, mettant sa main sur l’épaule d’Obséquius :
« Cette baudruche ne te méritait pas.
Désormais, tu mettras ta loyauté au service de bonnes causes… »
« Quelqu’un peut me dire comment on arrête cet engin ?!? »
Cette voix qui venait d’interrompre la conversation entre Merlin et Obséquius n’était autre que celle de Jiji, qui tirait désespérément sur les reines de son cheval complètement emballé.
Les moines venaient juste d’arriver.
Julius, se mit en travers du chemin :
« Halte-là, hérétique !!! »
Jiji, tenant miraculeusement sur sa monture et se cachant les yeux :
« Dieu, si t’es dans le coin : ait pitié de ce grand con… »
Le choc stoppa net le cheval qui se retrouva à terre. Il se releva, secoua la tête puis repris sa course.
Jiji, lui, avait fait un vol plané qui l’avait envoyé jusque dans l’abreuvoir de l’auberge, lui inspirant ce commentaire spontané :
« Ho pute borgne ça fait froid au cul !!! »
Franck 77, sorti de son nid douillet, avait assisté à la scène. Ayant reconnu son copain, il dit :

« Toujours autant la classe Padré… »


Suite au prochain épisode…

« Seventy Seven » need you :
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