( 18 juin, 2013 )

18 juin 1940 : quelle était cette étrange voix non résignée ?!?

18 juin 1940 : quelle était cette étrange voix non résignée ?!? dans Chronique du temps qui passe...

Le haut-parleur de la TSF raisonnait dans le salon de la villa normande où mon Grand-Père tenait la main de ma Grand-Mère, contre laquelle était venue se blottir leur fille apeurée : une adorable adolescente qui n’avait pas encore 14 ans… Celle que je devais appeler 17 ans plus tard « Maman » (première femme de ma vie) !

Cette allocution venue d’Outre-Manche allait-elle faire oublier celle de la veille, où le héros de 14/18,

 dans Hommages et coups de gueule !

oui : nous parlions bien du Maréchal Pétain,

ce héros de jadis qui faisait payer au bon Peuple de France le résultat d’une stratégie, qui justement n’en n’avait pas, ou plus ?!?

Ha ! On avait l’air malin avec notre ligne Maginot « infranchissable » qui nous avait coûté la peau des fesses…

La percée des Ardennes par les   »frisés » et la déroute qui en découla, mettant face-à-face notre armée pantouflarde qui s’était reposé sur les lauriers des aînés, et ces revanchards teutons près à en découdre, dont la taille moyenne nous surclassait de 10 à 15 centimètres toute en muscles, ça avait calmé notre suffisance et nos certitudes. Elles avaient fondues encore plus vite que neige au soleil !

Pétain, cette vielle carne, avait fait don de sa personne à la France : tu parles d’un cadeau !!!

 

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Mon Grand-Père était parfois « rustique », mais jamais vulgaire. A l’écoute de cette allocution, il utilisa un chemin de traverse : la grossièreté :

« Honneur mon cul, oui !!!

S’ils avaient écouté De Gaulle, on n’aurait pas été obligé de quitter Paris pour venir se mettre à l’abri dans ce coin tranquille de Normandie ! »

Ce « coin tranquille », lui avait été donné en cadeau de mariage par mon arrière-grand-père, « rentier en fin de course » (il figure dans ma saga familiale), et se situait entre Ouistreham et Cabourg…

Et oui, tu avais raison, mon Papy :

un coin tranquille !!!

Bon, tu pouvais pas savoir ce qui se passerait 4 ans plus tard…

Les bottes des soldats ennemis allaient bientôt piétiner les pavés de Paris en ce triste mois de juin. Tout semblait « classé » dans cette histoire. Le Maréchal, encore lucide malgré son grand âge, donnera son interprétation de la débâcle en cette phrase résumée :

« On a revendiqué plus qu’on a servi.  On a voulu épargner l’effort; on rencontre aujourd’hui le malheur. »

Avait-t-il tort au fond ?

Cette phrase n’a-t-elle plus cours aujourd’hui ?

Son élève, un certain

Charles de Gaulle,

se faisait une autre idée de la France…

Et c’est au moment où elle allait au plus mal qu’il lui prouva son amour immodéré, depuis cette Radio de Londres où il lança cet appel, écouté par ma famille à laquelle il redonna espoir, à l’image d’une majorité de compatriotes :

 

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Nous avions perdu une bataille, pas la guerre!!!

 

 

La Résistance au service de la France Libre était Née!!!

5 Commentaires à “ 18 juin 1940 : quelle était cette étrange voix non résignée ?!? ” »

  1. FANETTE dit :

    Coucou JJ
    Je suis toujours à l’affut de tes nouveaux articles qui me font parfois hurler de rire, mais qui ne laissent aucunement indifférent
    Pour l’appel du 18 Juin, le fils d’une de mes amie l’a entendu puisqu’il est né ce jour là et ce devait être prédestiné puisqu’il a été marin militaire, dans divers corps de cette unité.
    il a fêté hier ses 35 ans je crois
    belle journée à toi
    bisous à tous les deux

  2. Il fallait choisir entre le vieil arriviste ou le jeune empli de clairvoyance,
    il ne fallait se tromper de camp,car la bête avait déjà choisi,la bête avançait,
    qui saurait ne se soumettre et saurait tuer la bête,
    est-elle tuée cette bête aujourd’hui,n’a-t-elle survécu et changé d’habits,
    restons éveillés,
    salut à toi Jean-Jacques,bonne soirée,
    moi je pars au boulot !!

    Dernière publication sur Chasseur d'Images Spirituelles : La vie est bien triste à ce jour

    • Salut Loïc,

      Le « jeune clairvoyant » avait pourtant prévenu depuis des années les politiciens de l’époque du danger qui menaçait la France…
      Quatre ans ont séparés l’euphorie du Front Populaire et l’entrée des soldats allemands dans Paris.
      L’occupation a duré quatre ans.
      La Première Guerre Mondiale avait également duré quatre ans.

      Quelle étrange coïncidence…

      Je pense comme toi que « la bête » n’a jamais été tuée, mais seulement endormie !

      La montée des extrêmes fascisantes en Europe, et même à deux pas de chez nous, devrait alarmer les dirigeants.
      Même rassemblés en un parti « light », les xénophobes demeurent des xénophobes !!!
      Mais s’en servir est tout aussi criminel…

      Rien n’est plus con que la masse, le Grand Georges l’avait bien précisé du reste, dans sa chanson d’anthologie :
      « Le pluriel »…
      http://www.youtube.com/watch?v=AEs4bTMrmb8

      Georges Brassens, 1966.
      Le pluriel

      « Cher monsieur, m’ont-ils dit, vous en êtes un autre »,
      Lorsque je refusai de monter dans leur train.
      Oui, sans doute, mais moi, je fais pas le bon apôtre,
      Moi, je n’ai besoin de personne pour en être un.

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Dans les noms des partants on ne verra pas le mien.

      Dieu! que de processions, de monomes, de groupes,
      Que de rassemblements, de cortèges divers, -
      Que de ligues, que de cliques, que de meutes, que de troupes!
      Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Parmi les cris des loups on n’entend pas le mien.

      Oui, la cause était noble, était bonne, était belle!
      Nous étions amoureux, nous l’avons épousée.
      Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle,
      Nous étions trop nombreux, nous l’avons défrisée.

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Parmi les noms d’élus on ne verra pas le mien.

      Je suis celui qui passe à côté des fanfares
      Et qui chante en sourdine un petit air frondeur.
      Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent:
      « Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs! »

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Dans les rangs des pupitres on ne verra pas le mien.

      Pour embrasser la dame, s’il faut se mettre à douze,
      J’aime mieux m’amuser tout seul, cré nom de nom!
      Je suis celui qui reste à l’écart des partouzes.
      L’obélisque est-il monolithe, oui ou non?

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Au faisceau des phallus on ne verra pas le mien.

      Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes,
      J’espère être assez grand pour m’en aller tout seul.
      Je ne veux pas qu’on m’aide à descendre à la tombe,
      Je partage n’importe quoi, pas mon linceul.

      Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
      Est plus de quatre on est une bande de cons.
      Bande à part, sacrebleu! c’est ma règle et j’y tiens.
      Au faisceau des tibias on ne verra pas les miens.

      Mais le Peuple n’est pas qu’un amas de cons, j’ose l’espérer, même si les Sages qu’ils devraient écouter plus souvent aiment tant le désert pour y méditer, afin de le sauver !!!

      Tu as raison (c’est un pléonasme, concernant tes écrits ;) ) : restons éveillés, et cela passe par la mémoire…

      Amitiés,

      Jean-Jacques.

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