Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (37ème partie)
« les anges maudits, les comptables et le père prodigue…«
Chapitre 35
« Qu’est-qu’on attend pour être heureux ?!? (2/6)«
http://www.youtube.com/watch?v=jxK2-MMQ9TE&feature=related
« …Un fantôme nommé Chimène… »
« J’y crois pas : Staline a encore viré Karl Marx !!! »
Ainsi parlait Gaston à René, stoppant la Traction Avant dont le toit était martelé par la pluie normande, devant le café du port…
René :
« Dis-donc mon petit Gastounet, je n’osais pas te le dire jusqu’à maintenant, mais le petit blanc du matin : faudrait peut-être que tu songes à y renoncer : tu tiens des discours de moins en moins rationnels ! »
Gaston :
« Dis tout de suite que je deviens bredin !!!
N’empêche que c’est bien le pauv’ Blaise, que ce couillon de Staline a surnommé »Karl Marx » à cause de sa barbe et de sa jactance, qui se caille des meules sous le auvent… »
René :
« Mais t’as raison !
C’te fi de garce, y va m’entendre…
Cette fois-ci, ça va lui souffler dans les bronches !!! »
Gaston :
« Tu l’as dit bouffi, on va être deux dans l’affaire… »
Ils sortirent précipitamment de la voiture.
René fit une glissade sur les pavés mouillés mais réussit à rétablir son équilibre de justesse, n’oubliant pas de jurer comme un charretier au passage.
Gaston, plié de rire, relevant un Blaise tremblant mais également hilare :
« Je critique pas la chorégraphie, c’est une nouvelle école qui fera sûrement date…
J’te dis ça mais c’est pas trop mon domaine !
Par contre, point de vue « vocalises », si tu veux avis, mon p’tit gars :
y’a encore du taf avant d’intégrer « L’Opéra de Paris »!!! »
Blaise :
« Hé bé : avec une concurrence pareille, Serge Lifar : l’a qu’à bien se tenir… »
Gaston, vexé, ouvrant la porte et entrant dans le café :
« Bande de cons !!! »
Joseph, alias Staline, derrière le comptoir :
« C’est agréable : t’as dû encore te lever du pied gauche, toi !
C’est chez les curtons qu’on t’as appris à dire bonjour comme ça, dis ?!? »
René, pointant du doigt Gaston et Blaise qui se pinçaient les lèvres pour éviter le fou-rire :
« Salut Joseph, bonjour les gars, c’est pas à vous que je causais mais aux deux branques, là !
Le Christ avait sa croix, moi, j’en ai deux pour le prix d’une avec une engeance pareille, à croire qu’ils font des prix là-haut… »
Staline, parlant de Blaise :
« Dis-moi qu’tu m’as pas fait ça !
Tu m’as ramené c’te cataclysme ambulant…
Je venais juste de virer ce sac à puces à coup de latte dans l’oignon !!! »
René, regardant Staline droit dans les yeux :
« T’as pas honte de parler d’un des fils de ta révolution prolétarienne comme d’une sombre bouse et surtout, ce qui est le plus grave : de le laisser attraper la mort comme un chien ?!?
Je sais pas ce qu’il a pu sortir comme nouvelle connerie pour fâcher les membres de ton »politburo », mais c’est pas des belles manières !!! »
Staline, fronçant les sourcils :
« Tu commences à me chauffer les oreilles avec tes leçons de morales ! »
Gaston, avec à son bras le pauvre Blaise grelottant :
« Avant de commencer votre concours de baffes, Messieurs, est-ce qu’on pourrait caresser l’espoir d’obtenir un petit viandox bien chaud pour un camarade nécessiteux ?… »
Il fait signe à trois gus de libérer un peu d’espace autour du poil en ponctuant par:
« Mes Seigneurs, si c’était un effet de votre bonté de nous faire une petite place… »
L’un des trois, l’air complètement abruti :
« Et pourquoi qu’on se pousserait ?… »
Gaston :
« Tout simplement parcequ’un prolo (un des vôtres, à moins que ça n’ait changé récemment !) est en train de se choper la crève et qu’on vous le demande gentiment !!!
Maintenant, si faut que j’sous-titre :
caltez volailles !!! »
Staline, inquiet :
« Je ne suis pas persuadé que c’est la bonne technique pour communiquer avec ces trois-là !
Ils font partie de la cellule du Havre…
Ce ne sont pas des tendres et le second degré : je doute qu’ils connaissent ! »
René :
« Ca tombe bien, moi non plus…
Pour jacter avec ce genre de bestiaux avec espoir de retour, faudrait déjà qu’ils arrivent à bouger la tête sans qu’ça fasse un bruit d’évier ! »
Puis, s’adressant aux trois protestataires qui se retournaient de son côté, le regard hostile :
« Quelque chose qui vous gêne, les conventionnés ?!? »
Les trois se levèrent puis se dirigèrent vers René (permettant à Gaston et Blaise de s’installer près du poële); le plus costaud d’entre eux dit :
« Qu’est-ce qu’y t’ont fait les conventionnés ?!? »
René :
« A titre personnel, rien… »
Le costaud :
« Alors, qu’est-ce que tu nous reproches ?!? »
Gaston à Blaise, qui soufflait sur son viandox :
« Tu ferais bien de l’boire sans tarder…
Quand le René commence à causer théologie ou idéologie (enfin : une de ces conneries qui se terminent en « ie ») : ça sent le replis stratégique à brève échéance ! »
René, arborant un sourire ironique :
« Sortez vos cartes, Messieurs, ne soyez pas timides :
tout y est expliqué en détail… »
Le costaud :
« Je vois toujours pas ! »
Staline, suppliant :
« René, s’il te plait : tu vas pas remettre ça… »
René, au costaud :
« Passer de « l’impérialisme du capital » de l’Oncle Sam à la « dictature stalinienne du prolétariat » : quelle promotion pour celui qui a toujours été sur le bas du pavé… Enfin, celui qui a réussi à survivre à certaines »purges », si tu vois ce que je veux dire !
Faut avoir un certain aplomb, quand j’y pense, pour prétendre parler de « liberté » du fond de vos cellules !!!
De plus : causer fraternité et camaraderie autour d’un poële le cul bien au chaud, quand l’un de vos compagnons de misère meurt de froid sans que vous n’ayez la moindre compassion pour lui, personnellement, ça m’donne l’impression qu’ y’aurait comme de la relance sur la gelée de coing dans la balance qui oppose « doctrine et crédibilité » !
Non mais, regardez-vous, pitoyables que vous êtes, embourbés dans vos contradictions !!!
Je dis « contradictions » pour ne pas trop vous faire de peine, les gars, car les trois premières lettres suffisent amplement pour définir ce que je pense de vous et vos clones… »
Staline, de plus en plus angoissé (il venait de vieillir de dix ans !) et commençant à planquer sa vaisselle :
« Ho là-là !!! »
René, réattaquant :
« Ceux qui ont un minimum de gingin le savent depuis le début :
si on pense pour vous, c’est parceque vous êtes incapables de le faire par vous-même…
Finalement, tout est bien dans le meilleur des mondes pour le despote qui vous manipule et qui se tape sans vergogne du champagne toutes les nuits, quand vous n’avez même pas de quoi vous payer une vulgaire piquette !!! »
Le costaud :
« J’vais me l’faire l’asticot qui nous traite de clown !!! »
René :
« Plus c’est grand, plus c’est con…
Pauvre bille : j’ai pas dit « clown » mais « clone » !
Et sincèrement, je préfère le premier au deuxième, car lorsqu’il fait rire, il l’a fait exprès et avec beaucoup de talent !!!
Vos « clones », eux, sont tellement ridicules, qu’ils en deviennent effectivement risibles à leur insu ! »
Gaston, à Blaise :
« Si j’avais su, je serais venu avec ma pelle de chantier, moi !
Enfin : on va faire avec c’qu’on a sous la main, les chaises ont l’air solide, c’est toujours ça d’ pris… »
Blaise ayant bu son viandox, s’essuyant la moustache et la barbe :
« A trois contre trois, ça va changer un peu la donne, parceque j’en suis les vieux gars !!! »
Du fond de la salle, une voix féminine rompit le calme qui devait techniquement précéder la tempête :
« Benoît, tu sais pourquoi nous sommes là, alors tu dégages avec les deux camarades sans faire de scandale !!! »
A la surprise générale, Benoît (le costaud) fit signe à ses deux acolytes de le suivre, paya les consommations et sortit sans protester, tandis que Staline poussait un soupir de soulagement…
Staline, s’essuyant le front :
« Ben ça alors !!! »
René, décontenancé :
« Cette voix, ce n’est pas possible !
Chimène, c’est toi ?!? »
Chimène :
« Non : c’est Sisi l’impératrice, pauv’ pomme… »
Il y eu un long silence, René semblant tétanisé…
Il lui revenait soudain des images dans sa tête,
celui d’un passé qui lui revenait en plein coeur.
René :
« Ca fait combien de temps, cette histoire ?… »
Chimène :
« Fait le calcul, mon grand :
1925, avant ce fameux bal… »
René, de plus en plus troublé :
« Mais ?!?
Et que fais-tu dans ce gourbi ? »
Staline, vexé :
« Ho dis, hé !!! »
Gaston :
« Laisse Joseph !
Tu sais bien que notre René n’a pas le fond méchant… »
Staline :
« C’est pas « le fond » qui me pose problème chez lui, mais « la forme » parfois, si t’as bonne mémoire ! »
Gaston, observant contrarié Chimène et René :
« Ho que trop !…
Heu… C’est qui cette femme ?!? »
A suivre…
Bonjour JJ,
en te lisant, je voyais la scène comme au cinéma, tu vois JJ, cela m’a fait penser à un film d’Audiard. Bon, je sais, tu vas encore ne pas voir que ta plume est extraordinaire, alors j’espère que d’autres viendront te le dire encore et encore, jusqu’à ce que tu sois convaincu que tu peux commencer une nouvelle carrière, il n’est jamais trop tard dans la vie, pour bien faire !
Gros bisous à vous deux, prenez soin de vous deux.
Helene
Dernière publication sur air du temps : Un cri d'amour !
Coucou Jean-Jacques
Je m’imagines tout à fait et vivais en même temps que je lisais cette scène de vie et là j’étais morte de rire, juste à l’idée de vivre cette scène et au langage qu’il en découle, c’est tellement vrai tout cela
Tu n’as pas connu Michel Audiart, toi, des fois
En tout cas merci pour cet instant de partage ou la réalité rejoint la fiction
belle journée à toi
bisous à vous deux
Dernière publication sur FANETTE : lll
Bonjour Hélène,
Demandé si gentiment, je vais finir par l’écrire ce bouquin, si y’a que ça pour te faire plaisir
…
Je peux pas te le promettre pour tout de suite, mais c’est une option de plus en plus envisageable, sachant que ma motivation première est d’écrire et raconter « pour le plaisir » !
Bisous,
Jean-Jacques.
Bonjour FANETTE,
Vois-tu, au moment de mettre en page, c’est comme si j’étais transposé dans un autre monde et je vis les scènes… J’ai l’impression d’être un cinéaste, mais la caméra est dans ma tête !
Michel Audiard : si je connais ?!? Je suis tombé dedans quand j’étais petit, tel Obélix dans la potion magique… Cet homme, c’est un Dieu pour moi !!! Il a su faire de l’argot et du langage populaire (celui de la rue) un vecteur de poésie et d’émotions, sans oublier le rire…
Rien à voir avec celui des banlieux d’aujourd’hui, même si parfois un ou deux génies se distinguent en réhaussant le niveau.
Mais ça, c’est un autre débat…
Bisous,
Jean-Jacques.
Je retiens qu’est ce qu’on attend pour être heureux une belle devise mais difficile à faire sienne ….
Bonne soirée bises Jacqueline
Dernière publication sur Binicaise : Blog en pause pour une durée indéterminée.
Bonjour Jacqueline,
Je sais, c’est pas toujours évident, mais il arrive parfois qu’on le soit… Malgré les cadeaux empoisonnés que nous donne la vie !!!
Si j’ai choisi ce titre, c’est qu’au sortir de cette guerre et de l’occupation qui en découla, il n’était pas facile de passer de l’angoisse au bonheur, même en 1947 où les tickets de rationnement et les restrictions étaient toujours en vigueur et devaient le rester jusqu’en 1949…
J’ai appris la disparition d’un de ces hommes qui nous permettent aujourd’hui de vivre dans un monde libre, du moins du point de vue institutionnel :
Monsieur Raymond Aubrac.
Paix à son âme, et respect à son épouse qu’il vient de rejoindre.
Essayer d’être heureux (parfois), c’est leur rendre aussi hommage !
Bisous,
Jean-Jacques.
Bonjour Jiji
Toujours un plaisir de te lire même depuis l’Ardèche où hélas le temps fait des siennes : froid et pluie.
Bonne journée à vous deux.
Amicalement.
JVC
Dernière publication sur Jean Claude's news : Un ange parmi les anges
Merci JC,
Je regarde à la fenêtre, le temps n’est pas génial, même à Angers !!!
Je suis persuadé que même sous la pluie, l’Adèche : c’est beau !!!
Je te fais confiance pour rapporter de beaux souvenirs, où la convivialité et le soleil qui existent dans le coeur auront pris le dessus sur les éléments…
Amitiés,
Jean-Jacques.
Ah René,que de vérités en son discours,les puissants font mine de vouloir le meilleur du peuple,cet ensemble de bougres,qui toujours paie les factures de la casse occasionnée,.Les décennies passent,la même vérité demeure,cette crise,qui en est responsable que diable !!,René,si tu voyais la France de 2012!!.
Quel plaisir de retrouver l’ambiance de ces troquets du temps,je me souviens gamin,d’entendre mon père refaire le monde avec ses comparses,avec tes mots c’est encore plus vivant !!.
Salut à toi Jean-Jacques et bien à toi.
Dernière publication sur Chasseur d'Images Spirituelles : La vie est bien triste à ce jour
Salut Loïc,
Tu as remarqué aussi comme les choses se répètent au fil du temps ?…
De l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par le centre et ses périphériques, on tourne en rond dans l’histoire de France !!!
Lorsque j’étais gamin, bien avant que les petits commerces ne ferment, j’ai pris inconsciemment des notes dans ma tête, tenant la main d’une Maman qui faisait ses courses, au milieu d’une population où le prolétaire cotoyait l’élite sans que ça choque qui que ce soit…
Puis le temps a passé, le « centre-ville » est devenu un « signe extérieur de richesse » pour qui y habite, on a exilé le prolétaire en périphérie comme s’il avait la peste, les supermarchés ont sonné le glas du commerce de proximité « populaire », laissant la place aux sucursalles de banques et assurances, et parfois une épicerie de luxe, entre deux bijouteries !!!
Et les cafés sont devenus des brasseries de luxe ou seuls ceux qui font flamber la carte bleue s’attirent une sympathie artificielle.
Ho que oui, René se retourne dans sa tombe, lui qui a subi deux guerres mondiales quand nous en arrivons là…
Amitiés,
Jean-Jacques.
Bonsoir jean jacques
Une découverte que cette chanteuse sur « plaisirs d’amour » très jolie voix !!
puisse t’elle te faire passer une douce nuit
bonne soirée
béa
Bonjour Béa,
La nuit fut douce merci
Au fil des recherches, je trouve quelques bonnes surprises comme celle-là…
Bonne journée,
Jean-Jacques.
Oui j’ai appris la mort de Raymond Aubrac un homme exceptionnel et son épouse quel courage .
Lorsque je parle des tickets de rationnement jusqu’en 1949 on me regarde avec des yeux étonnés et pourtant…. .Je me suis fachée récemment quelqu’un prétendait que ma génération (1938) avait bien de la chance nous avions des retraites bla bla bla ….et là j’ai parlé du début de notre vie ….et des difficultés juqu’en 1968 30 ans de vaches maigres ….en gros …..tu parles d’une chance….Le pire est que l’on est reparti avec les mêmes problèmes pas de logement à des prix abordables et un pouvoir d’achat en berne
Bonne journée bises Jacqueline
Dernière publication sur Binicaise : Blog en pause pour une durée indéterminée.
Bonjour Jacqueline,
C’est malheureusement ceux qui n’y connaissent rien, qui n’ont jamais étudié l’histoire, qui l’ouvrent le plus et disent ce genre d’inepsies !!!
Je suis de la génération 1957 et je pense que c’est nous qui avons connu une vie plus facile et « heureuse », contrairement à celle de mes parents (1926), de mémoire d’homme.
Nous avons échappé à 39-40, la guerre d’Indochine et d’Algérie (je n’avais que cinq ans en 1962).
J’ai bien perçu que pendant et après 1968, des choses avaient bougé…
Mais pendant que l’ouvrier passait du vélo à la Mobylette, puis à l’automobile au début des années 70, on les vit s’exiler de plus en plus vers l’extérieur des villes, comme s’il était logique de leur donner accès à un moyen de transport pour libérer la place !
Au bénéfice de qui ? De ceux qui avaient de meilleurs rémunérations, bien sûr… Et sur qui on se basera pour établir le prix du mètre carré, créant pour le prolétaire un espace de non-retour (Paris en est le plus bel exemple) !!!
Même s’il fallait faire attention, l’essence n’était pas chère et celui qui perdait un emploi en retrouvait dans les jours qui suivaient.
Mais tout cela ne devait pas durer, hélas : 1973 le premier choc pétrolier, l’expansion des supermarchés donc la ruine des petits commerces ne pouvant faire face à la concurrence, le chômage la mondialisation qui, telle une araignée tissait déjà ses toiles pour faire de notre société et de ses humains ce que nous en connaissons hélas aujourd’hui !
La génération qui fut la plus heureuse est celle qui a évité toutes les guerres, a bénéficié des acquis de 68 (et d’avant), a pu évoluer dans une adolescence où le sida n’existait pas dans une société qui venait juste d’admettre l’IVG (1975), a eu sa mobylette à 14 ans, sa première voiture à 18, puis un CDI quelques temps après !!!
) de la « mono », avant de m’extasier plus tard en écoutant les délices de la « dolby » stéréo !!!
Cette génération dont je fais partie n’a pas connu la faim ni les restrictions, s’est vue attribuer une carte bleue avec paiement différé, des crédits et des autorisations de découvert, changé (en conséquence) 7 fois de voiture .
Je suis passé du vinyle à la cassette audio,
de la cassette audio au compact disc,
puis du compact disc au numérique…
Moi qui avait entamé ma vie à l’ère (et « l’air » aussi
Tout cela ne veux plus dire grand chose maintenant avec le « Dolby 5.1″…
Mais dans le même temps, j’ai vu les usines fermer, les patrons traitant comme de sombres merdes (pardon pour le terme) des employés qui se sont donnés corps et âme à leur outil et lieu de travail, le prix de l’essence exploser (obligeant les ouvriers à reprendre leur vélo, métro ou bus) et vu naître de futurs chômeurs qui se demande bien ce qu’ils sont venus foutre dans ce boxon qui ne leur laisse aucun espoir !!!
J’ai vu les enfants de ceux qui, venus de l’autre côté de la Méditerranée, construisaient nos maisons parceque les français ne voulaient pas le faire à l’époque, essayer de s’intégrer mais se faire rejeter sous prétexte qu’ils n’étaient pas Gaulois à l’origine…
Je les ai vu se regrouper en communauté dans les périphéries au sein de ce monde qui sombrait de plus en plus dans la crise, exhortant les sentiments nationalistes xénophobes !
Je vois aussi le pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil, le taux de pauvreté étant bien le seul à augmenter dans le contexte capitaliste où seul les banquiers ont de belles cravates et des chaussures qui brillent…
Tout cela pour dire quoi ?
Que contrairement à ta génération et celle qui est venue après moi, j’étais « verni »…
), et qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler (au moins faire l’effort de se documenter) !!!
Donc, la personne qui t’as dit ça, en connaissance du contexte et de ce que m’en ont dit mes parents et grand-parents, je suis en mesure te te dire que c’est un « con majuscule » (j’espère que ce n’est pas quelqu’un de trop proche
Ho mais : je m’aperçois que je suis bavard, moi…
Bisous,
Jean-Jacques.