( 25 mars, 2012 )

Comme si on pouvait « mourir dans l’indignité » !!!

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Comme si on pouvait

Désolé, je vais encore parler d’un sujet dramatique, mais en tant que soignant travaillant en gériatrie : j’en ai marre d’entendre encore et toujours parler de l’euthanasie, comme si ça devenait une évidence !!!

Alors, dès qu’on est vieux et malade, il faudrait dégager la place ?!?

Mes chers compatriotes, excusez

 dans Hum... C'que ça m'énerve !!!

certains de « mes vieux » ,

dont je fréquente le milieu depuis 1984,

d’avoir une analyse qui diffère quelque peu de celle des « ayatollah euthanasiesques » !!!

A l’inverse d’eux, je ne suis pas jusqu’auboutiste et ne demande pas « la survie à tout prix », surtout pas dans la douleur, mon souci premier n’étant pas de lutter contre la vie mais la dite « souffrance », avec les moyens dont dispose la médecine légale, dans le respect de l’éthique et de la déontologie.

Dois-je rappeler les fondements de la médecine définie par Hippocrate ?!?

Pour résumer, le médecin s’engage à ne pas administrer de poison à son patient.

Dans d’autres pays, certains le font : il faudrait donc que la France le fasse aussi ?!?

Si l’on se réfère à cette logique, certains pays lapident des femmes pour des raisons subjectives : faut-il que la France s’aligne ?!?

Dans le service où j’évolue, pas d’archarnement thérapeutique, beaucoup d’écoute et un accompagnement aussi bien du patient que de la famille…

Si des gens veulent se suicider, qu’ils le fasse (même si je n’encourage pas cette initiative !), mais qu’ils ne demandent pas à des soignants de le faire à leur place : ce n’est pas leur vocation !!!

 

Excusez-moi, mais fallait que ça sorte…

23 Commentaires à “ Comme si on pouvait « mourir dans l’indignité » !!! ” »

  1. FANETTE dit :

    Bonjour JJ
    Alors je te rejoints quelque part mais pas partout. Je te rejoints quand on fait référence à d’autres pays oui, c’est sûr. Mais tu vois je ne suis absolument pas sûre que de toute façon cette pratique n’existe pas en France.
    Penses tu, toi, en tant que soignant que Hypnorel et morphine fasse bon ménage ???????? Quand tu auras répondu à cette question je t’expliquerai l’autre partie de ma pensée :lol:
    En tout cas, j’espère que toi, tu vas mieux ainsi que ta Gigi à toi.
    bonne journée
    bisous

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  2. Comme tu as raison,on ne lutte contre la vie,tout est là,tout est dit,le corps souffre mais l’âme parle,à chacun sa vérité,
    salut à toi Jean-Jacques et à bientôt.

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  3. Bonjour FANETTE,

    Pour l’hypnovel et tout avis concernant les médicamments, je n’ai pas la compétence pour répondre à ce genre de question : je ne suis qu’aide-soignant :( « ce fantassin des équipes de soins qu’on envoie toujours en première ligne », qui s’en prend systématiquement plein la gueule par certaines familles, mais qui, de toute façon, communique toujours avec elles et tentent de trouver les comportements et les mots qu’il faut…
    En tant que simple citoyen « qui a quitté sa blouse » après avoir badgé, je peux juste émettre une certaine réserve concernant le cocktail dont tu me parles : un anesthésiant qui plonge le patient dans l’inconscience, et un antalgique qui donne des hallucinations… Pas terrible tout ça !!!

    Mais quoi qu’il en soit, ma conviction est que la vie, s’il ne faut pas s’acharner à la prolonger lorsqu’elle n’est plus que souffrances et douleurs, il est hors de question d’administrer un « médicalement » qui abrègera la vie en toute impunité !!!

    Le texte sur lequel j’ai planté mes jalons de soignant date un peu, mais il est le fondement de l’éthique et de la déontolgie qui me permettent d’effectuer mon métier en toute quiétude…

    SERMENT D’HIPPOCRATE :

    « Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :
    Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
    Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté.
    Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille.
    Dans quelque maison que je rentre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
    Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
    Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse. »

    Je me doute que certains médecins pratiquent en France l’euthanasie, mais ce qu’ils appellent un « suicide assisté » n’est en fait qu’un « assassinat » : appelons les choses par leur nom !!!
    Je les laisse à leur conscience, la mienne ayant choisi l’accompagnement dans le cadre des soins paliatifs…

    Je n’accepte pas qu’on utilise le terme « mourir dans la dignité » concernant les adeptes de l’euthanasie : c’est une insulte à toutes les personnes âgées dont je m’occupe depuis presque trente années et qui, elles, ont le courage d’affronter le temps et ses aléas !!!

    J’aurai l’occasion d’en remettre une couche sur le sujet…

    Bisous,

    Jean-Jacques.

  4. Salut Loïc,

    Je ne blâme pas ceux qui veulent abréger leurs souffrances, mais qu’ils n’essaient pas d’imposer leurs idées aux autres…
    Tout cela n’est que démarche personnelle !
    Je me suis fait traiter de monstre pour m’être exprimé exactement comme je le fait aujourd’hui.
    Mais quand j’observe ces « ayatollahs de la seringue » qui souhaiteraient faire voter cette loi pour valider ce que j’appelle un homicide, je suis effrayé quand une majorité de leurs adeptes émettent sans se cacher le souhait d’inscrire sur la liste macabre des patients qui souffrent de la maladie
    d’Alzheimer !!!
    Tu imagines les dérives si on leur donne le feu vert ?!?
    Cela me fait penser à la grèce antique, quand chaque enfant mal formé était jeté de la falaise…
    Quelques milliers d’années après ça : où on va ?!?
    Je te le demande !!!

    Luttons contre cette putain de douleur, pas contre la vie, bon sang !!!

    Amitiés,

    Jean-Jacques.

  5. binicaise dit :

    Tu as raison de dire attention danger après je pense qu’il appartient au malade lui même de prendre sa décision, et que l’on se doit de la respecter .Je crois savoir que les services de soins palliatifs sont en nombres insuffisants, ceci peut expliquer cela.
    Bonne fin de journée bises Jacqueline

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  6. FANETTE dit :

    Bonsoir JJ
    Alors tu vois tu vas me donner l’occasion de me dévoiler un tout petit peu
    Je vais répondre sur mon blog pour ne pas avoir trop de place à te prendre et t’expliquer le pourquoi de ma question. Je citerai cet article car quelque part tu as raison le sujet est assez important pour qu’on s’y intéresse.
    voili voilou c’est parti pour le débat :lol:
    bonne et douce soirée et nuit
    bisous

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  7. FANETTE dit :

    voici le lien que tu pourras lire demain et le pourquoi de ma réaction
    http://caendheure.unblog.fr/2012/03/27/merci-jean-jacques/
    Bisous

    Dernière publication sur FANETTE : lll

  8. bayelef dit :

    coucou
    Tu as raison mon ami, la médecine permet de nos jours le soulagement des douleurs et le respect de la vie. Je suis contre l’acharnement mais je ne tolère pas non plus l’euthanasie à tout prix. Dieu est maitre de la compassion et lui peut inspirer ce qui doit être ou non.
    Bises mon ami.

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  9. jcn54 dit :

    Je suis d’accord (bien que…) quand il s’agit de la souffrance puisqu’on a les moyens maintenant de l’apaiser.
    Mais je prends mon exemple, j’ai soigné ma mère qui avait du diabète qui avait provoqué des lésions au cerveau. Elle était devenue grabataire, aveugle ; elle vivait dans som monde à elle… Mais parfois elle pleurait car elle avait des moments de lucidité, et à ce moment là, elle réalisait comme elle était devenue alors que c’était une maîtresse femme, bonne vivante qui aimait la vie d’antan mais assurément pas cette vie-là !Bien sûr je souffrais de la voir ainsi et jamais je n’ai pensé à abréger ses souffrances, mais, si elle me l’avait demandé…
    Ceci étant dit, je te comprends, jamais je n’aurais demandé à quiconque de le faire à ma place.
    Bonne journée Jiji.
    JC

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  10. Marc dit :

    Je comprends… surtout que la plupart de mes amis sont médecins… d’un autre côté, j’ai discuté avec une femme qui a mis fin aux jours de son fils (on en a beaucoup parlé dans les médias)… sujet profondément sensible et délicat… Je crois en l’occurrence que ce n’est effectivement pas le rôle des médecins… ce n’est bien sûr pas celui d’une mère… mais nous sommes dans des cas extrêmes où tout est bouleversé par la souffrance d’un être aimé…

  11. Bonjour Jacqueline,

    C’est vrai que depuis quelques années, on a une pénurie de personnel dans tous les services de soins, mais que veux-tu : on fait avec…

    Bonne journée ensoleillée,
    bisous,
    Jean-Jacques.

  12. Bonjour FANETTE,

    Je vais aller voir ça et déposerai mon commentaire sur ton blog !

    Bisous,

    Jean-Jacques.

  13. Bonjour Bayelef,

    Nous avons la même approche concernant ce dossier douloureux…

    Bisous,

    Jean-Jacques.

  14. Salut JC,

    Merci pour ce témoignage…

    Amitiés,

    Jean-Jacques.

  15. Bonjour Marc,

    Lorsque dans de telles conditions il y a passage à l’acte, je ne me sens aucun droit de juger, même si je n’approuve pas ce choix…

    Ce qui me fait peur en terme général, ce sont les dérives possibles si une loi autorisait l’euthanasie.
    Les familles (hélas) ne sont pas toujours « aimantes », et certains « héritiers indélicats » pourraient trouver bien pratique d’écourter la vie d’un signataire !
    Ce qui m’a le plus choqué, c’est le témoignage de personnes [Les auditeurs ont la parole RTL] qui souhaiteraient pouvoir euthanasier un parent atteint de démence type Alzeimer !!!

    Je n’ose deviner quelle sera la prochaine revendication…

    Bonne journée,

    Jean-Jacques.

  16. canelle49 dit :

    Bonjour JJ,

    une loi ? Pourquoi une loi, pour ce qui existe déjà, on sait très bien que l’on aide les personnes désireuses de ne pas accepter un acharnement térapeuthique à partir.
    La loi suisse n’autorise jamais explicitement l’euthanasie mais cherche à protéger les individus de « fausse euthanasie ».
    Il y a l’aide au suicide assisté qui est uniquement décidé par la personne incurable et non par un membre de la famille.
    Maintenant je me pose une question lorsqu’on déclare une mort céréblale et qu’on prélève un coeur sain et qui bat encore, n’est-ce pas une forme d’euthanasie ?

    Combien c’est difficile de dire si oui ou non on peut aider à mourir, j’ai assisté mon papa, qui lui, avait signé un papier à l’hôpital afin qu’on l’aide à partir (cancer des poumons) lui seul a pris sa décision, bien avant d’être hospitalisé, en signant ce papier qui disait pas d’acharnement, si je ne peux plus respirer qu’avec une machine, je veux qu’on m’aide à partir.

    Deux fois dans ma vie, j’ai dû accepter le choix de mes parents, une fois j’ai tout fait pour que ma maman ne passe pas par le suicide assisté et je lui ai prolongé la vie de quelques mois, dans la souffrance et je regrette encore de ne pas avoir eu le courage de l’accompagner dans cette démarche.

    Sujet combien difficile et combien aussi hypocrite puisqu’on sait bien que pas un hôpital n’aide pas avec la morphine les patients qui sont en fin de vie.

    Alors une loi, après tout, à quoi bon, cela existe déjà l’aide au départ.

    Gros bisous, Helene

    PS: en aucun cas, ici, on ne pourrait demander d’aide pour faire partir des personnes atteint d’alzeimer ! Où irait-on si cela devait être !

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  17. binicaise dit :

    Merci pour ton message sur mon blog j’ai eu la chance à la retraite d’avoir ce petit jardin qui me rappelle un peu celui de mon enfance on a tous cette nostalgie …peut être parce que justement c’était l’enfance l’innocence et que les êtres chers ne sont plus là…Bonne soirée bises Jacqueline

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  18. Bonjour Hélène,

    Pour Alzheimer, si je n’avais entendu de mes propres oreilles ces suggestions scandaleuses, je ne l’aurais pas cru.
    C’est le genre de « détail » qui me fait me méfier des adeptes (ultra) de l’euthanasie.
    Pour parler de la mort cérébrale, je n’avais jamais vu ça sous cet angle là, considérant que le coeur n’est qu’un organe…
    Un organe bien utile pour sauver d’autres vies !

    Bon, je vais essayer de sortir un sujet moins dramatique, qu’on profite un peu du soleil pour sourire un peu, avant la diffusion de la suite de ma chronique familiale !!! :D

    Bisous,

    Jean-Jacques.

  19. Bonne journée Jacqueline,

    Sous le soleil agrémenté du parfum des fleurs !!! :)

    Bisous,

    Jean-Jacques.

  20. Salut à toi Jean-Jacques,
    à bientôt de tes nouveaux mots.

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  21. babeth dit :

    bonjour, je rejoins ton propos .. travaillant dans un service de rea au luxembourg où la loi est en vigeur.. aucun de nous ne l’avons jamais pratiqué.. pour les medecins c’est contraire à leur vocation de réanimateur… et pour moi je ne veux pas être l’instrument, la main de mort pour quelqu’un… accompagner, ecouter, parler oui et mille fois oui.. eviter la douleur ou l’attenuer.. oui et encore mille fois oui.. tuer non!!
    je ne suis pas devenue infirmière pour cela..
    bises babeth

  22. Salut Ô ami Loïc,

    Ils sont en cours (et ça avance bien), ces mots tant attendus ;)

    Amitiés,

    Jean-Jacques.

  23. Bonjour Babeth,

    C’est ça, en fait : nous sommes des instruments (dans le sens le plus noble du terme !) de vie, non de mort !!!

    C’est un réel plaisir que de te lire…

    Bises,

    Jean-Jacques.

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