Un seul être vous manque…
… Et tout est dépeuplé…
Mais,
Bonheur, elle sera là ce soir !!!
Merci à toi, vénérable médecin, d’avoir autorisé ma Gigi à passer le réveillon et le premier de l’an dans ce qui est notre foyer : un et indivisible…
… Et tout est dépeuplé…
Mais,
Bonheur, elle sera là ce soir !!!
Merci à toi, vénérable médecin, d’avoir autorisé ma Gigi à passer le réveillon et le premier de l’an dans ce qui est notre foyer : un et indivisible…
Léopold Mozart, le compositeur de la musique ci-dessous et une partie sa petite famille, dont le petit wolfgang Amadeus…
http://www.youtube.com/watch?v=ljSTN1wFSm4
[ ] Désolé : il n’y a pas de photos, ce qui ampute mon sujet, et je ne suis pas sûr que la vidéo passe : merci unblog !!!
Youpy ! J’ai trouvé la solution mes p’tits chéris !!!!!!!!
J’ai apparemment trouvé une solution pour les liens You Tube,
mais le problème des photos demeure…enfin, l’important est de progresser !
J’espère que je n’aurai pas d’autres surprises : ce serait le goût de taquiner…
Pas vrai Unblog ?!?
« Les anges maudits, les comptables et le père prodigue…«
Chapitre 32 :
l’amour plus fort que tout ?… (12/12)
« Retour à Paris«
http://www.youtube.com/watch?v=4E6sEetFfg0
Ils étaient descendus du train sous une averse, dont Barnabé se plaisait à dire que seule la métropole pouvait en produire d’aussi froides.
Isabelle, portant sa valise un peu lourde :
« Car aux Antilles, la pluie vous est inconnue, bien-sûr ! »
Barnabé, souriant :
« Ne te fâche pas ma belle ! Nous en avons, évidemment, et de bien plus torrides encore, mais jamais de si glaciales…
Donnes moi donc ton fardeau : tu fais peine à porter cette valise si empreinte de tes souvenirs « ma petite Cosette ». La mienne est beaucoup plus légère et n’a pas eu le temps de s’en alourdir. »
Isabelle, l’oeil malicieux :
« Ô mon Jean Valjean, mon sauveur, tu m’a reconnue alors que je n’ai pas de seau ? »
http://www.youtube.com/watch?v=cd_CoDYxznI&feature=related
Sauveur ? Jean Valjean ?!?
René, son beau-père, si imparfait qu’il soit, n’était tout de même pas un Thénardier !
De même que lui, Barnabé, n’était pas ce bon « Monsieur Madeleine » sauvant une orpheline des griffes d’odieux personnages cupides…
« Sauveur », il l’était sans aucun doute… Mais plus dans la peau de « Marius », ce prétendant si maladroit sauvé par Jean Valjean (son futur beau-père), poursuivi par un homme de loi à l’esprit aussi glacial et inflexible que les règles qui régissaient sa fonction.
Mais tout cela n’était que de la littérature, et le beau-père qui avait sauvé Marius dans les Misérables n’était en aucune mesure comparable au sien, que seul un rêve avait humanisé…
Quelques heures avant, René avait pris une sorte de revanche en entraînant Barnabé dans la communauté que sa soeur Geneviève devait réintégrer. Il avait pris soin de la placer juste à côté de lui, séparant les deux tourtereaux à l’arrière de la traction avant de Gaston, l’ami fidèle trop content d’assurer sa fonction de chauffeur.
Sur la route qui menait le nouveau couple à la gare de Caen et Geneviève à son quotidien, Cette dernière s’était risqué à une question qu’elle adressa à Barnabé :
« Que mon frère soit anticlérical, lorsque l’on connaît son parcours, cela n’a rien pour m’étonner… Mais vous, Barnabé, issu d’une famille catholique dont on m’a dit que beaucoup sont de fervents pratiquants : pouvez-vous m’expliquer votre opposition à Dieu ? »
Barnabé :
« Opposition à Dieu, le terme est un peu vif…
Opposion aux hommes qui s’en réclament serait l’expression la plus appropriée. »
Tante Geneviève :
« Et que leur reprochez-vous au juste ? »
Barnabé :
« D’entretenir la peur chez nos sujets les plus vulnérables pour mieux les asservir…
Pour tout vous dire, je n’ai jamais cru qu’un être suprême à la barbe blanche avait créé l’homme, par contre, il fut aisé à nos congénères les plus anciens d’inventer Dieu ! »
Soeur Geneviève :
« Ha ! Croyez-vous ?!? »
Barnabé :
« C’est l’évidence même ! L’homme a toujours voulu se rassurer en ce cachant derrière une autorité qui lui permet de ne pas avoir à prendre de responsabilités…
C’est tellement plus commode ! »
Isabelle, embarrassée :
« Heu… Tiens : voilà le couvent. »
Soeur Geneviève :
« Vous n’avez pas réellement répondu à ma question… »
Barnabé, un peu nostalgique :
« Les voix de Dieu, qui nous a fait dit-on à son image, sont impénétrables !
Permettez à un pauvre mortel de lui ressembler sur ce sujet, en respectant ce qu’il me reste de part de mystère… »
Gaston, le sourire jusqu’aux oreilles :
« C’est ce qui s’appelle « botter en touche » ou je ne m’y connais pas, gamin !!! »
René à Barnabé, grimaçant légèrtement :
« Vous n’avez jamais songé à faire de la politique ?
Vous avez déjà le vocabulaire adéquat… »
Barnabé, avec le même air « aimable »
« Dois-je considérer cela comme un compliment ?… »
Mon Grand-Père répondit par le silence.
Barnabé, en homme du monde, se mit en devoir de porter la valise de Tante Geneviève, et fut présenté à différences soeurs, qui tombèrent sous le charme de mon incorrigible orateur de Père.
Au sein du couvent où il se sentait en « terres ennemies », il se remémorait une chanson diffusée par la TSF du petit bistrot parisien, où il aimait prendre son petit déjeuner avant de se rendre à la fac de médecine, celle de « Bridaine », le sympathique abbé des « Mousquetaires au couvent »…
http://www.youtube.com/watch?v=aTnJNcauaus
De tels ecclésiastiques existent-ils aujourd’hui ?
Peut-être…
Père Duval (1918-1984),
dont on reparlera plus tard.
Il est des hommes comme ça, que même le plus anticlérical des êtres ne peut qu’avoir en sympathie, tout en leur laissant leur chemin de croix !
René, complètement outré, à Gaston :
« Non mais, regarde-moi ça !
L’église n’est plus ce qu’elle était, moi je te le dit…
Elles sont toutes en train de lui manger dans la main : il va finir par me les débaucher, tu vas voir !!! »
Gaston, se retenant de rire :
« Qu’intièt’ donc point mon René, quand la tôlière va pointer son nez, tu vas voir comment elle va me r’cadrer tout ça ! »
Effectivement, l’arrivée de la Mère Supérieure dispersa le groupe tel un missile qui venait d’exploser.
Soeur Marie Geneviève des Anges donna congé à toute la petite famille avant de réintégrer sa cellule qui, selon les conceptions de mon « concepteur » portait bien son nom…
Barnabé entrant à son tour à l’arrière de la traction de Gaston :
« Alors là, mes bien chers frères et soeurs, je viens d’avoir la définition du mot « remède » ! Et assurément, cette Mère Marie… Machin de je ne sais pas quoi, c’en est un sévère !
Avec de tels engins, je comprends mieux pourquoi les curés font aussi facilement voeux de chasteté !!! »
Isabelle, fronçant les sourcils :
« C’est fini, oui ?!? »
Après avoir déposé les amoureux à la gare de Caen, Gaston ne redémarra pas tout de suite son véhicule, observant son copain René qui restait prostré, le regard dans le vague.
Alors que la pluie martelait le toit et le pare-brise de la traction, René lâcha enfin une parole entre deux soupirs :
« Cette fois-ci, nous l’avons définitivement perdue… »
Gaston, la gorge serrée:
« Qu’ek’tu m’raconte comme connerie !!!
Tu trouves pas qu’y'a assez d’buée sur heu l’pare-brise ?!?
V’la-t’y pas qu’y'en a sur mes mirettes à c’heure… »
René fut aussi touché que surpris de voir couler des larmes sur le visage buriné de son vieil ami. Bon sang, c’est pourtant vrai qu’il était encore plus triste que lui !
Pour le consoler et se persuader lui-même que cette page tournée, ce train qui avait disparu dans la fumée de cette maudite locomotive n’était pas la fin de tout, il lui dit :
« Dis, ho ! C’est pas un enterrement !!!
Un jour, elle va bien nous faire des marmots la petite, et je te fiche mon billet que ces petits chenapans, ils vont nous mettre un sacré bazar à la maison… »
Gaston, retrouvant un peu de joie et d’espoir :
« Pour les garder, j’laisse pas passer mon tour, mon coquin !!!
Tu crois que y’en aurait un pour me casser cet affreux vase de chine que la Tante Marthe nous avait offert à Aphonsine et à moi pour nos dix ans de mariage ?
J’ai jamais pu men débarrasser de c’horreur ! »
René, faisant mine d’oublier sa peine :
« Hi-hi ! C’est pourtant vrai qu’il est fadé ce vase… Je n’ai jamais rien vu de plus moche dans le genre !!!
Dis-moi vieux gars : si on songeait à un repli stratégique avant qu’on ait à sortir les pagaies ? »
Ils retournèrent donc à Tigreville où leur quotidien repris sa place…
http://www.youtube.com/watch?v=pzK9S-HOTNs
Dans cette mansarde qui était leur nid d’amour, Barnabé avait allumé le poêle pour lutter contre le froid hivernal et l’humidité qui avaient glacés jusqu’aux os de la tendre Isabelle.
Dormir enfin dans les bras de son aimée était sa récompense, pour avoir été aussi patient. Isabelle avait posé sa tête sur son épaule qui en était un peu endolorie, mais il n’osait pas bouger de peur de réveiller sa « belle au bois dormant »…
Avant de glisser doucement dans le pays mytérieux des songes, elle lui avait dit d’une voix douce :
« Tu me diras un jour quel est ton secret ? »
Barnabé :
« Quel secret ?!? »
Isabelle :
« Celui qui t’as rendu anticlérical… »
Barnabé, presque suppliant :
« Ha non, tu ne vas pas t’y mettre aussi, ma doudou (Chérie en créole) !!! »
Isabelle, complètement épuisée, marmona une phrase incompréhensible avant de s’abandonner dans les bras de Morphée.
Mais qu’avaient-elles donc, la tante et la nièce, à vouloir déterrer cette histoire de son passé qu’il ne souhaitait pas dévoiler ?!?
Il le dirait sûrement un jour à la femme de sa vie, mais un autre jour… Bien plus tard…
A suivre…
J’ai accumulé du retard, mais demain, promis, l’épisode 34 des nineties sera difusé !!!
En attendant, un petit bijou du répertoire national :
Malgré ce que nous fait unblog,
je suis très calme !!!
Heu…
quelqu’un oserait en douter ?!?
http://www.youtube.com/watch?v=GjxM5yXhnsQ&feature=related
A dans 48 heures, si c’était un effet de la bonté d’unblog de fonctionner quand on en a besoin… Pour connaître des « happy days » !!!
Les pensées d’Ambrosius.
Chapitre 1
http://www.youtube.com/watch?v=bXwHORPeOsg
Johann Ambrosius Bach regardait, non sans fierté, ce dernier-né que lui avait donné son épouse tant aimée Elisabeth, juste deux jours auparavant…
Il pouvait dormir à présent ce coquin, après s’être bien fait remarquer à la Georgenkirche de notre bonne ville d’Eisenach, où il avait reçu son baptême !
Les murs de cette église qu’Ambrosius connaissait bien, car il y dirigeait la musique instrumentale en compagnie de son cousin Johann Christoph, l’organiste le plus doué que la famille Bach ait engendré jusqu’à présent, en avait vu bien d’autres. Et puis, une église sans cris d’enfants, est-ce vraiment une église ?
Pour fêter l’évènement, il ne fallait pas moins qu’un banquet réunissant famille et amis, dont les deux parrains : Johann Georg Korch, garde forestier du Duché d’Eienach et Sebastian Nagel, stadpfeifer (joueur de fifre) à Gotha.
Mais… Faisons-nous « petite souris », et imaginons ce qui se dit dans la maison natale du petit Jean-Sébastien, ce 2 avril 1685…
« Quel paradoxe ! Protester avec autant de virulence pour quelques gouttes d’eau purificatrices, quand on porte le nom de Bach… »
Ainsi parlait Johann Georg Korch de son filleul à Ambrosius, qui lui répondit en remplissant généreusement son verre :
« Buvons et rendons grâce à Dieu d’avoir donné à mon fils une telle énergie. »
Une autre voix se fit entendre, celle du deuxième parrain, Sebiastian Nagel :
« Et de si puissantes cordes vocales ! »
Ambrosius :
« Élément non négligeable pour l’intégrer, dès que possible, dans notre chorale… »
Johann Georg Korch :
« Éternels incorrigibles êtes-vous, Messieurs les musiciens, victimes de cette déformation professionnelle qui n’appartient qu’à vous ! Et si vous laissiez à mon filleul le temps de grandir un peu : serait-ce un effet de votre bonté ?!?
(il se retourne)
Qu’en pense son oncle, notre éminent et non moins talentueux organiste Johann Chrisptoph ?… »
En effet, celui-ci venait de faire son entrée.
Il répondit d’un air distrait :
« Plaît-il ? Oui, ho ! Sans aucun doute… »
En fait, il n’avait rien écouté de cette conversation dont le sujet était bien le dernier de ses soucis.
Ambrosius, intrigué :
« L’amertume se lit sur ton visage.
Conte-moi tes chagrins … »
Johann Cristoph :
« Conter, hum… « Compter », oui… Tout est là !
Quelques créanciers indélicats ne cessent de se rappeler à mon bon souvenir, tandis que la ville tarde à me régler les salaires qui me sont dus, ainsi que quelques débiteurs dont il me faudrait soigner l’amnésie.
Ces détails sordides n’auraient qu’une importance insignifiante, s’ils n’avaient pour conséquence de me voir menacé d’être bientôt délogé de ma maison ! »
Ambrosius :
« Tu mènes grand train de vie, nous en avons déjà discuté… Peut-être serait-il salutaire de renoncer à certaines ambitions, te rappeler que nous sommes tributaires de ceux qui nous emploient et nous donnent rémunération, non le contraire. »
J. Christoph :
« Tu parles d’or (celui qui me fait défaux) comme tous les Bach, mais il nous faudra bien rompre un jour avec ce statut de « larbins », si dorées soient les cages qu’on nous affecte !
J’ai croisé, chemin faisant, un des éminents membres du Conseil Municipal qui m’a confirmé que ma demande d’augmentation de salaire était refusée, une fois de plus…
Un jour je me lasserai d’Eisenach et de ces notables, dont l’avarice n’a d’égale que leur incompétence !!! »
Ambrosius :
« Chut ! Ne parle pas trop fort, il en est quelques-uns ici et nous devons composer avec… »
J. Christoph, retrouvant un léger sourire :
« Hum ! « Composer », tu l’as dit… Mais que faire avec de tels sujets ? Leur contrepoint sonne si faux… »
Ambrosius :
« Joli trait d’esprit, ce qui n’a rien pour m’étonner d’ailleurs ! Tu es le plus brillant d’entre-nous, mais le plus ruiné aussi, parcequ’il y a un élément que tu t’obstines à ignorer : « la raison »… »
J. Chrstoph faisant la moue :
« La raison ? Mais quelle horreur, tu parles toi aussi comme un comptable !!! »
Ambrosius, lui sevant un verre à son tour :
« Installe-toi et buvons ce nectare, dont notre Seigneur a dit que c’était son sang !
Il nous aidera à avoir confiance en demain… »
J. Christoph :
« Ho ! Ce n’est pas Dieu et encore moins son fils qui me posent problème, ce sont les hommes : ces mortels qui nous tuent à petit feu… »
Johann Christop Bach, fils aîné d’Henrich, était effectivement le musicien le plus doué de la famille… Du moins avant que son neveu ne se mette à composer à son tour, bien plus tard.
Voici la musique qui berça les premières années du petit Jean-Sébastien :
http://www.youtube.com/watch?v=2j7UkErBOxQ
A suivre…