( 25 juin, 2011 )

La dernière enquête du lieutenant Colombo…

La dernière enquête du lieutenant Colombo... dans Chronique du temps qui passe...

Peter Falk (1927-2011)

Une fois de plus, le Lieutenant Colombo tenait la vedette, mais quelque chose ne collait pas aujourd’hui : il n’était pas en charge de l’enquête…

Pourtant, la victime était bien là, désespérément inerte car sans vie, en ce 23 juin 2011 !

Il ne fut pas difficile de confondre l’assassin dont l’identité fut révélée :

  dans Hommages et coups de gueule !

« le temps » !!!

http://www.youtube.com/watch?v=7ZPFSQwjXuw

Mais le Lieutenant n’était pas triste, car il avait vécu pleinement sa vie. Il en avait témoigné dans plusieurs émissions, où il fit preuve de beaucoup d’esprit.

http://www.youtube.com/watch?v=GYfUyExKpXo

Peter Falk a rejoint sa voix française :

Serge Sauvion (1929-2010)

La disparition de ce dernier posa un problème tant affectif que technique à notre  

pauvre Lieutenant…

Enfin, quoi qu’il en soit, Dieu vient de s’adjoindre les services de l’inspecteur le plus populaire de la planète : il peut désormais dormir serein !

Ha ! Une dernière question…

« Il y a des cendriers au Paradis ?!? »

http://www.youtube.com/watch?v=0SQEQTCV7yM

Bonne éternité, Lieutenant !!!

( 24 juin, 2011 )

Edith Lefel, l’ange créole fait femme…

Edith Lefel, l'ange créole fait femme... dans Chronique du temps qui passe...

Edith Lefel (1963-2003)

Il a fallu que je fasse un lien à l’occasion de mon mariage pour apprendre que « la Sirène » ne chante plus depuis le 20 janvier 2003, victime d’une crise cardiaque, alors qu’elle n’avait pas quarante ans…

Voici son parcours :

http://edith-lefel.skyrock.com/

http://www.youtube.com/watch?v=K-QiH2j4E4o

Elle portait le même prénom que son idole : la Môme Piaf, dont elle interprète une de ces plus célèbres chansons :

http://www.youtube.com/watch?v=UyNdTnNRIe0&feature=related

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

C’est le privilège d’un Ange de pouvoir continuer à chanter, puisqu’immortel…

( 23 juin, 2011 )

Quand je pense que je ne voulais plus entendre parler de mariage… (2/2)

Quand je pense que je ne voulais plus entendre parler de mariage... (2/2) dans Chronique du temps qui passe...

Soudain, j’entendis la musique sur laquelle je devais faire mon entrée…

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Celle de mon Maître, naturellement !

http://www.youtube.com/watch?v=3Mn1ibFdXDU&playnext=1&list=PLB079759019A15300

Je savais que quelques amis viendraient; avec la famille de Gigi j’avais estimé qu’il n’y aurait pas plus d’une cinquantaine de personnes, chiffre communiqué au presbytère…

« Et ta famille ? », m’avait demandé le prêtre.

« Elle est loin, dans les deux sens du terme ! », lui avais-je répondu avant de conclure par :

 dans Ha ! On est bien...

« Je vous expliquerai un jour… »

Quelle surprise en entrant, de constater que les amis et proches étaient

Trois fois plus !!!

Notre brave curé en était tout émoustillé.

Notre marié entra en scène : je ne crois pas mentir en disant qu’elle vivait le rêve de sa vie, en marchant le long de l’allée centrale, escortée de quatre petits enfants, au bras de son frère qui avait revêtu son plus beau costume…

Dire que c’était moi qui lui inspirait cette joie qui faisait rayonner son visage !!!

Dire que c’est elle qui inspirait cette joie qui ne me quittait plus, et que j’étais heureux pour elle comme elle était heureuse pour moi !!!

Ha ! C’était donc ça, « l’amour » ?!?

http://www.youtube.com/watch?v=abrpRM40pCE&feature=related

Même si, dans mon passé, j’avais assisté à plus d’enterrements que de mariages, j’avais toujours trouvé les cérémonies trop longues.

Aussi, avais-je choisi des textes et chants relativement courts, ayant pitié des anticléricaux qui avaient fait l’effort de passer le seuil de la Maison du Seigneur, par amitié pour nous !

http://www.youtube.com/watch?v=jAloxhilZ1s

Était-ce par que j’étais directement impliqué, que le reste de ma vie se jouait-là, mais le temps me parut court… Comme s’il n’existait plus !

La chorale était assuré par Michel, un cousin de Gigi venu de la Réunion comme tous, fervent catholique pratiquant…

Notre brave curé aurait bien voulu l’embaucher pour les messes dominicales, mais quand on habite à plus de 9000 kilomètres de là, c’est un peu compliqué :P !

Il fut tellement satisfait de tout qu’il en oublia d’en faire la quête…

Juste après l’échange des consentements, un rayon de soleil traversa l’un des vitraux et vint illuminer le bouquet de fleur déposé sur l’autel : nous passions les alliances…

On aurait dit le doigt d’un ange, comme le fit remarquer notre curé !!!

Gigi vit là un premier signe « porte-bonheur », alors que nous sortions de l’église accompagné de cette chanson de Yannick Noah, choisi par par celle qui était devenue officiellement mon épouse, fan inconditionnelle de ce personnage sympathique…

http://www.youtube.com/watch?v=Y09uQbiLUkc&feature=related

A la porte de l’église, nous fûmes submergé par le riz, mélangés aux coeurs en papier rouge…

Deuxième signe que Gigi interpréta comme un signe divin, une mini tornade prit naissance au pied de la porte de l’église et fit s’envoler tous les coeurs en papier vers le ciel.

« C’est ta Maman qui nous a fait ce deuxième signe, pour dire qu’elle est avec nous ! »

Ainsi parlait Gigi, à l’image de la tradition de ses ancêtres dont la racine est africaine, donc très attachée aux disparus qui font partie intégrante du quotidien.

J’avais beau être cartésien, je pensais que Maman (décédée 21 ans plus tôt) était là, avec moi, comme au premier jour…

La fête qui suivit fut très réussie, à l’image de ce que j’espère être le reste de ma vie, dont la page est loin d’être terminée !!!

Et comme l’a chanté l’ami Michel :

http://www.youtube.com/watch?v=nI8u3-z0VaY

A plus, les amis…

( 22 juin, 2011 )

Quand je pense que je ne voulais plus entendre parler de mariage… (1/2)

Quand je pense que je ne voulais plus entendre parler de mariage... (1/2) dans Chronique du temps qui passe...

Il faut dire que mon expérience en ce domaine m’avait laissé de très mauvais souvenirs, divorce oblige !!!

(Cette période figurera dans de prochains épisodes qui feront suite aux « nineties »… Un peu de patience ;) )

Mais là, nous étions bien le 18 juin 2011, et cette journée allait marquer à jamais le plus bel évènement de deux vies qui se croisèrent dix ans plus tôt : celles de Jiji (moi) et Gigi (elle)…

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

http://www.youtube.com/watch?v=QKSEDiC5q3s

Il y eu d’abord la Mairie…

Lorsque la Conseillère Municipale lui posa la question :

« Voulez-vous prendre [elle dit mon nom] comme époux ? »

Avec cette spontanéité qui la carractérise, submergée par l’émotion, ne sortit de ses cordes vocales qu’un tout petit son disant :

 dans Ha ! On est bien...

« Ho oui… »

La représentante du Maire, sourire au lèvres et l’oeil malicieux fit répéter ce « oui » de façon à ce que tout le monde entende.

Puis ce fut mon tour : mon « oui » franc et massif provoqua l’hilarité générale…

Juste avant nous, était passé un couple originaire du Maroc, venu avec des musiciens. Leur animation fut aussi la nôtre, par le fait.

Et c’était beau !!!

http://www.youtube.com/watch?v=uIwh3Ptzqlo

Il n’était pas encore midi mais du point de vue administratif, « l’affaire était bouclée ».

 

La Conseillère Municipale avait en charge les ressources humaines et semblait prendre à coeur son rôle. Elle nous fit la bise avant notre départ, ce qui me surprit agréablement. Elle nous félicita Gigi et moi-même de travailler dans notre service de gériatrie…

Mais la journée ne faisait que commencer,

et « Dieu le Père » n’avait pas oublié qu’on avait rendez-vous avec lui à 15 heures, en sa demeure…

Je n’avais qu’une phrase à connaître par coeur et elle s’était déjà perdu dans les méandres de ma mémoire !

Nous avions organisé un buffet avec la branche réunionnaise, celle de la famille de Gigi, avec musiques à l’appui, où même dans les chansons,

on a le sens de la famille…

http://www.youtube.com/watch?v=zl5fUHJYFwI&feature=related

Pour rendre hommage aux ancètres martiniquais, dont le sang coule à 50% dans mes veines, je me devais de faire écouter une bonne musique de « pays à moi » : logique !!!

Le groupe Malavoi ! :P

http://www.youtube.com/watch?v=uw3WZTyVgj4

Ca plaisantait plus, les gars : Jean-Michel, mon témoin et ami m’avait emmené à la porte de l’église dans sa superbe Jaguar qu’il avait décorée pour l’occasion avec sa femme.

Il y avait un vent à décorner les boeufs ! 

Il y avait foule, les flashs des appareils photos et caméras crépitaient.

Dans leur ligne de mire,  je vis enfin « ma belle » dans sa robe de mariée, dont les voiles formaient un ballet surnaturel…

Suite et fin demain…

( 17 juin, 2011 )

Je ne sais pas si vous savez, mais…

Je ne sais pas si vous savez, mais... dans Ha ! On est bien... 

Demain, je serai un tantinet occupé…

Alors, ne soyez pas étonnés si je n’ai pas le temps de vous faire un petit

 dans Ha ! On est bien...

« ha que coucou !!! »

Quand je pense à tout ce qu’il y a encore à préparer pour demain…

http://www.youtube.com/watch?v=1dxJrBKkLxU&feature=related 

A bientôt, cher(e)s ami(e)s !!!

( 16 juin, 2011 )

Youpi, tra-là-là !!!

Youpi, tra-là-là !!! dans Ha ! On est bien...

http://www.youtube.com/watch?v=ejJvlA-8nXY 

 dans Ha ! On est bien...

C’est l’histoire d’un mec, il vient de recevoir un coup de téléphone, le mec !!!

Moi, je pose la question :

qu’est-ce qu’il apprend le mec ?!?

Et ben qu’il va être Tonton une nouvelle fois, le mec !!!

Et le mec, c’est Jiji : mon poteau… 

Et la petite, c’est Camille, le plus beau bébé du monde !!!

Et pour ceux qui en douteraient :

Vous m’avez compris ?!?

Faites pas trop de bruit, bande d’enfoirés : je lui mets une berceuse pour que la première nuit de son existence soit douce…

http://www.youtube.com/watch?v=o-u1cc-1IWY

Bonne nuit, toi qui vient de réchauffer mon coeur en nous faisant le cadeau de ton existence…

( 14 juin, 2011 )

Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (26ème partie…)

« Les anges déchus, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 24 :

Nineties :

L’amour, plus fort que tout ?… (4/12)

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

« Une confidente bien utile…« 

Isabelle avait garé son vélo le long du trottoir de la boulangerie, en calant la pédale pour qu’il reste debout.

C’était bien la première fois depuis le 6 juin 44 qu’elle avait décidé d’en franchir le seuil, après le drame qui s’y était déroulé.

Mais revenons quatre ans en arrière, en 1940…

René, nouvellement installé à la villa Isabelle, avait été sollicité en sa qualité d’électricien pour effectuer des travaux à la boulangerie, chaudement recommandé par son nouveau voisin et ami Gaston Gerbesah.

Cela ne pouvait pas mieux tomber, car les économies fondaient fondaient comme « neige au soleil », en cette période où les rectrictions ne faisaient que commencer.

Prosper, le patron, avait la bonhomie de l’homme de cinquante ans qui avait réussi sa vie.

 dans Saga familiale

Il avait perdu sa première épouse ainsi que l’enfant qu’elle tenta de mettre au monde, en cette sombre année 1926. La vie n’ayant plus de sens pour lui, il eut pour la première fois la tentation d’y mettre fin. Mais ce n’était pas si évident : il fallait en avoir le courage… Ou bien l’inconscience ?

Allez savoir !

Notre ami Gaston, lui, ne se posait pas ce genre de question, et depuis la Grande Guerre où il avait été mariculeusement sauvé, il avait secoué son copain pour lui dire que cette putain de vie valait quand même le coup d’être vécue, malgré les coup de pied au derche qu’elle se plaît à vous donner, c’te garce !!!

Prosper avait échappé à la mobilisation de 1914 (il avait 24 ans) car il avait été victime d’un accident de la voie pubique quelques mois auparavant. Il fut dit que c’est sa solide constitution qui le sauva. Il pesait le quintal et atteignait facilement le mètre quatre vingt dix. Aussi fort qu’un taureau, personne n’avait songé à le contrarier au café, où il s’octroyait des récréations bien méritées !

Mais il n’usait pas de son physique à des fin belliqueuses, car il était le plus brave des hommes…

A la caisse du bistrot, une jeune femme nommée Mariette,  venue de la ville, enfin : d’une autre ville, se faisait de plus en plus tendre avec notre ami Prosper. Elle avait quinze ans de moins que lui, mais cette union fut encouragée par une bonne partie de la population qui ne voulait pas voir partir celui qui faisait du si bon pain !

De ce fait, elle planta ses jalons et devint la caissière, puis l’épouse de Prosper, qui retrouva une raison de vivre.

Gaston, son témoin, était heureux pour lui.

Hélas…

Prosper comprit qu’il s’était fait berner, car ce n’était pas le coeur qui guidait sa belle, mais un organe situé un peu plus bas !

Lors de son veuvage, il avait bien fallu engager un mitron, car Prosper ne pouvait assurer le travail tout seul. Il en était d’ailleurs fort satisfait, malgré que le jeune homme soit d’une timidité maladive, donc souvent très maladroit.

Mariette trouva le moyen de le guérir de ses démons, elle qui les avait au corps !!!

Un service rendu pour un autre ?

Mais pour le couple, quelque-chose d’irréversible portant le nom de « sévices » !!!

C’est en poussant la porte de cette boulangerie que René et sa fille firent intrusion dans l’univers impitoyable

de Mariette, femme vénale et adultère,

mais qui avait la beauté du diable !

Incorrigible, elle avait essayé ses charmes sur René qui n’y était pas insensible, mais préférait amplement l’amitié de Prosper aux appétits lubriques de cette créature !

Et puis, Alice veillait au grain, car son mari avait beau être correct, il n’était qu’un homme, après tout… Et les hommes parfois sont si faibles !!!

Quatre années passèrent jusqu’à ce 6 juin 1944, et trois autres encore jusqu’à ce qu’Isabelle se retrouve aujourd’hui au beau milieu de ses souvenirs…

Elle eut un petit pincement au coeur en entrant dans cette boulangerie qu’elle connaissait depuis ses treize ans.

Lorsqu’elle revenait du pensionnat, elle aimait bien aller chercher le pain pour raconter à Prosper ce qu’elle avait vécu dans la semaine.

Il lui donnait chaque fois un bonbon ou une confiserie.

Il y avait une grande complicité entre les deux.

Si son enfant n’était pas mort à la naissance, « il » ou « elle » aurait le même âge qu’Isabelle.

Mariette, beaucoup plus motivée par ses toilettes et le contenu du tiroir-caisse que par les relations humaines, était agacée par cette relation.

Au fil du temps, elle voyait cette petite fille innocente dont le corps se transformait, comme le veut la nature, avant que l’adolescente ne devienne femme.

Elle en devint même jalouse !

Les oeillades coquines de Mariette échangés avec le mitron faisaient de la peine à Isabelle, qui avait oublié d’être aveugle. Elle préférait ne pas imaginer ce qui se passait dans l’arrière boutique.

Pauvre Prosper : il ne méritait vraiment pas ça !

La femme joua les veuves éplorées juste le temps de donner le change au public, lorsque Prosper fut tué dans les premiers bombardement du 6 juin 44.

Que faisait-il dans la rue à ce moment-là, au lieu de rejoindre les abris ?

Pour Isabelle, il n’y avait aucun doute : pas d’enfants, pas de vie amoureuse ni de tendresse, juste le droit de travailler du soir au matin… C’était bien un suicide qui ne portait pas son nom !

Il n’y a que dans les romans que les choses se terminent bien, et Pagnol n’avait hélas pas écrit le script de la vie du pauvre Prosper, même s’il était boulanger…

Isabelle n’entendrait plus le disque qu’il lui passait, tout simplement parque les paroles évoquait Paris, ville de naissance de celle qu’il appelait affectueusement « sa petite fille ».

http://www.youtube.com/watch?v=7SfkrvNVqMc

Ainsi, « Madame » put coucher avec son amant, qui avait dès lors chaussé les pantoufles de son patron et réchauffé son lit, en toute impunité, sans honte !!!

René et Alice furent surpris du refus de leur fille d’aller chercher le pain à partir de cette date…

Trois ans plus tard, la patronne était toujours derrière sa caisse, l’ex mitron commençait à avoir la bedaine et l’oeillade coquine était destinée à un nouvel employé.

Fit-elle semblant de ne pas reconnaître Isabelle en lui tendant la miche de pain ?

Peu lui importait…

En reprenant son vélo, elle eu un sourire narquois en pensant à l’arrière boutique :

si les murs pouvaient parler !!!

Il fallait traverser la grand-route, passage dangereux, pour rejoindre la villa familiale.

Le facteur s’apprétait à mettre le courrier dans la boîte, mais le remit directement à Isabelle qui le remercia.

Elle ouvrit sur place une lettre venue des États-Unis, la lut, puis la referma, très contrariée…

Alors qu’elle rangeait son vélo en fronçant les sourcils, elle reconnut la voix de Tante Geneviève :

« Comme tu as de la chance : le temps passe et tu embellis de jours en jours !

viens m’embrasser… »

Isabelle s’éxécuta, regarda alentour puis dit :

« Papa et Maman sont absents ? »

Geneviève :

« Ils sont juste à côté, chez Gaston.

« Je crois qu’ils mettent au point les préparatifs pour loger ce jeune homme que tu dois leur présenter… »

Isabelle :

« Ha, tu es déjà au courant ? »

Geneviève :

« René et Alice se font une joie de ces fiançailles ! »

Puis, voyant Isabelle soudain embarrassée :

« Quelque-chose ne va pas, mon enfant ?… »

Isabelle ne put retenir ses larmes, Geneviève la pris dans ses bras :

« Allons dans ma chambre et confie-moi les secrets qui te rongent… »

Isabelle, se sentant libérée et en confiance, se livra à une confession complète et détaillée, assise à côté de Geneviève qui lui tenait la main; en ces instants où le coeur s’exprimait avec toute la sincérité du monde, ce n’était plus Tante Geneviève qui l’écoutait et partageait avec elle, mais soeur  »Soeur Marie Geneviève des Anges »…

Elle parla de Barnabée, bien sûr, et sans rien cacher, mais aussi de cette lettre qui l’avait terriblement déçue !

 

A la fin de l’entretien, Geneviève se recueillit, Isabelle en fit autant.

Par l’intensité de ce silence, il y eut « communion entre les deux femmes dont l’une était  »le confesseur » et l’autre  »le confessé »…

http://www.youtube.com/watch?v=4XwieZNtJzM

Puis, rompant enfin le silence, Geneviève dit :

« Dieu, créateur de toute chose, ne reconnaît qu’une couleur : celle de l’amour !

Il ne peut que bénir cette union, même si vous avez précipité certaines choses avant le mariage… »

Isabelle :

« Dieu, je n’en n’ai jamais douté, mais tu connais Papa !

Quand il va savoir que Barnabé est noir, il risque de nous faire une crise d’apoplexie sur place !!!

Et quand il va connaître les propos de cette lettre, tenus par Peter : j’ai bien peur que cela ne l’achève, lui qui gardait espoir de me voir un jour fiancé avec lui… »

Mais qui était-donc ce « Peter », bel homme américain ressemblant à Errol Flynn, avec lequel Isabelle entretenait une correspondance, et dont elle avait la photo ?

 

A suivre…

( 13 juin, 2011 )

La chronique de jjfc49 : « lettre ouverte au Figaro » !!!

La chronique de jjfc49 :  

http://www.youtube.com/watch?v=7mqYuR_rNSw

Depuis 2006, j’écrivais des commentaires sur le Figaro concernant divers sujets d’actualité.

Je n’avais pas encore créé de blog et mon pseudo dans ce forum est « jjfc49″.

Hier, un article relatait dans ce journal le différent qui oppose Mme Bettancourt à sa fille, la Maman suggérant que celle-ci avait quelques problèmes de comportement et qu’il serait utile qu’elle consulte.

Voilà quel fut mon commentaire et quelle a été la réaction des modérateurs :

jjfc49 jjfc49

Un peu dérangée ?!? Franchement « psy », voulez-vous dire, ma chère !!! Quoi qu’il en soit, vous permettrez au Peuple de ne pas verser une larme sur des histoires de familles de nantis : il a trop à faire pour assurer son quotidien, fait de labeurs…

sur Bettencourt: sa fille « un peu dérangée »

12:04, le 12/06/2011  Refusé

Mon discours avait-il trop dérapé à gauche, ai-je commis un crime de lèse-majesté ou bien « les deux, mon colonel » ?!?

Jugez vous-même…

 dans jjfc49 :

Qui a l’air la plus épanouie sur cette photo ?!?

Aborder en parallèle les difficultés de mes contemporains qui passent à vitesse grand V sous le seuil de pauvreté (à cause de cette mondialisation de merde !!!), et dire que je préfère plutôt réserver ma compassion pour les pauvres : est-ce une hérésie,

à l’époque où même Saint Vincent de Paul se retourne dans sa tombe, voyant ce qui se passe dans notre XXIème siècle ?!?

Ce n’est pas la première fois que les modérateurs ont la main lourde, ainsi, je n’ai jamais pu m’exprimer en toute liberté sur les deux thèmes suivants :

- L’homosexualité (mariage-adoption)

- Le génocide des Arméniens (les modérateurs ont laissé passer les commentaires des révisionnistes Turcs, pas les autres…)

 

Cette censure, au Pays de Voltaire et d’Hugo : c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !!! 

En conséquence, j’ai décidé de ne plus déposer de commentaires dans les forums du « Figaro«  où j’ai été victime plusieurs fois d’une « modération abusive » !!!  

Voilà le pourquoi du comment de cette nouvelle rubrique…

« Etonnant, non ?!? »

( 10 juin, 2011 )

Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (25ème partie)

« Les anges maudits, les comptables et le père prodigue…« 

chapitre 23 :

Nineties :

L’amour plus fort que tout ?… (3/12) :

« Quel qu’en soit le prix, on ne badine pas avec l’honneur !!!« 

La traction passait non loin de la gendarmerie, ce qui fit sourire Gaston Gerbesah et Barnabé, ce dernier croyant bon de chanter sur l’air d’une chanson célèbre de 1895 :

« Ne dites jamais « mort aux vaches » :

Soyez bons pour les animaux… »

Gaston Gerbesah, rigolant :

« Mais je connais c’t'air-là : ma pauv’Mère me chantait ça quand j’étais p’tiot !

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Ce s’rait’y pas « La Pimpolaise », des fois ?!? »

http://www.youtube.com/watch?v=nLCPQoYaus4

Barnabé :

« Oui, mais je me suis permis d’en changer les paroles… »

Gaston :

« Ben, j’avais cru remarquer, oui ! »

Puis il regarde dans le rétro et s’adresse à Isabelle, très soucieuse :

« Et toi, la p’tiote : te fais donc pas de mouron…

Je l’connais bien ton paternel : y va finir par s’y faire, laisse-lui un un peu d’temps, quoi ! »

Barnabé, ironique :

« Je pense qu’en ce Noël de l’an de grâce 1947, on va connaître

 dans Saga familiale

de grands moments de convivialité…

http://www.youtube.com/watch?v=E776XisGHlk&feature=related

En plus, tes parents ont invité ta tante bonne-soeur : ça ne pouvait pas me faire plus plaisir !!! »

Isabelle haussa les épaules.

Elle venait de raconter à Barnabé la « grande scène du trois » qu’elle avait subie la veille avec René, son Père, et Alice, la douce Maman si compréhensive habituellement.

Mais si l’on veut comprendre l’histoire, revenons plus de vingt-quatre heures en arrière, à la « Villa Isabelle »…

Isabelle s’était levée tôt ce matin-là et avait terminé sa toilette.

Dans la cuisine, alors que personne n’était réveillé, elle avait fait chauffer de l’eau pour tout le monde dans le gros « pot-à-bouillon » réservé à cet effet, avait rempli son vieux broc en faïence, puis transvasé dans la bassine assortie de la même matière juste ce qui lui était nécessaire…

La bassine et le broc, datant de la fin du XIXème, lui avait été donnés par mon Grand-Père, seul souvenir de la Maman tant chérie de ce dernier, décédée en 1908, et dont la photo figurait au dessus de la cheminée.

« Charles le catholique », son propre père voulait se débarrasser de ce qu’il appelait des « vieilleries » ayant appartenues à Ludivine et qui lui venait de cette « belle-famille suisse », qu’il tenait pour seule responsable de la mésentente du couple et de la mort dramatique de son épouse…

Voyant que René ne se remettait pas du décès de sa Maman, et peut-être pour se faire pardonner un peu de se servir de son fils qu’il avait envoyé chez les jésuites pour se venger de la branche protestante suisse, il avait gardé ce broc et cette bassine qu’il avait laissé à son enfant, qui traitait l’ensemble telle une « Sainte Relique ».

[Revoir "Les Nineties : puisqu'il fallait bien continuer..." (3ème et 4ème parties)]

Il y avait deux points communs entre Staline et mon Grand-Père : ils devinrent anticléricaux car on tenta de leur imposer une éducation religieuse stricte, et ils furent traumatisés par le comportement assez irresponsable de leur pères respectifs.

Heureusement pour la famille (et pour la France, n’ayons pas peur des mots !), la comparaison s’arrêtait là !!!

Isabelle découpait des tranches de la miche de pain achetée la veille qu’elle s’apprêtait à faire griller. Elle venait de sortir la motte de beurre presque congelé du garde manger.

Cela ne faisait que quelques mois qu’elle avait quitté la maison familiale, mais il lui semblait que son absence avait duré plusieurs années.

Ainsi, elle avait parcouru les rues de Tigreville sur sa bicyclette.

http://www.youtube.com/watch?v=eoHjQs6C4UY

Aujourd’hui, l’air était glacé : le col de son manteau était relevé et l’écharpe qui la couvrait jusqu’au menton n’était pas du luxe !

Malgré le froid et l’hiver rigoureux, elle retrouvait des sensations « d’avant », celle où elle était encore la « jeune fille » qui se promenait quelques mois plus tôt dans cette belle campagne normande, humant la nature aux mille parfums qui se terminait le long des dunes, derniers remparts avant la mer, dont elles définissaient la frontière.

Le vent du large fouettait les visages, donnant un peu de fraîcheur à cet été caniculaire de 1947. Cependant, quelque-chose clochait : il faisait plus chaud dans le Calvados que dans les Antilles !!! Qu’était-il arrivé à Dieu pour créer une telle hérésie ?!?

Toujours fidèle à lui-même, le Père Gerbesah, voisin et ami, avait cru bon d’y aller de son commentaire avisé :

« Ben mes aïeux, faudra qu’on m’expliqu’ pourquoi qu’ c’est toujours les années d’pépies que l’pinard est si bon… Pouvez m’croire, c’année, y va batt’ des r’cords : « le p’tit Jésus va descendre en culotte de v’lours » dans nos boyaux !!! »

Sacré Gaston ! Isabelle adorait sa façon de s’exprimer si naturelle et ne supportait pas qu’au sein de sa famille, un des membres du  »clan catholique de la Mayenne », issu des ancêtres de Charles, dénigre cet homme si gentil et serviable.

Le Frère de Charles n’ayant pas eu d’enfants, Maman n’avait qu’une seule Tante : la demi-soeur « Geneviève », fruit des amours secrètes du papa de René, née dix ans après lui : la bonne soeur évoquée par Barnabé…

[ Revoir : Nineties : puisqu'il fallait bien continuer... (8ème et 9ème partie)]

http://www.youtube.com/watch?v=7eRSwsomVeE

Hortense, une des cousines éloignées de passage que Maman n’aimait guère, se moquait une fois de plus de Gaston.

Pour Isabelle (Maman), ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, elle lui rétorqua :

« Si Gaston a le langage « rustique », comme tu te plais à le dire avec cette suffisance qui te caractérise, c’est qu’il est « authentique », lui !!! Ce n’est pas un hasard si les deux mots ont la rime similaire… Il y a plus de poésie dans son franc-parler que dans la prose ou les écrits de ceux ou celles qui se prennent pour le nombril du monde !!! »

René, essayant de rester sérieux :

Il pense :

(Qu’est-ce qu’elle lui a mis à cette garce, hi-hi !)

Il dit :

« Enfin, ma fille : tu déraisonnes… »

puis, faussement sévère, il ajoute :

« Je ne te permets pas de parler à ta cousine sur ce ton ! »

Isabelle :

« Hortense, c’est ta cousine, pas la mienne !!! »

Isabelle, si douce à son habitude, sortit de la maison hors d’elle en claquant le porte.

Hortense :

« Hum ! C’est agréable… »

Alice, stupéfaite :

« Je suis désolée, Hortense, je ne sais pas ce qu’elle a aujourd’hui ! »

René, assez ironique :

Il pense, parlant de Hortence :

(Elle commence à me les gonfler, celle-là !!!)

http://www.youtube.com/watch?v=CVaUBBH3KZ0 

Il dit :

« Elle a qu’elle grandit, qu’elle s’éveille cette enfant !

A partir d’un certain âge, on devient plus lucide… »

Je ne pense pas qu’on revit cette cher Hortense de sitôt, ni même les autres membres de cette famille exécrable.

Au fil du temps, René devenait de plus en plus bougon et renfermé à la maison, particulièrement depuis « l’épisode des lettres anonymes », qui l’avait rendu méfiant concernant le genre humain.

C’est dehors qu’il trouvait un peu de joie, à l’écart des discutions familiales, sans intérêt à son goût.

S’il n’avait pas eu l’amitié et la complicité de Gaston, il serait un misanthrope pur et dur…

Pendant la guerre, un homme avait manqué de respect à Isabelle, l’alcool aidant. Encore adolescente, elle l’avait répété à son Père qui interpella le gus, souvent aviné du soir au matin. S’en était suivi une dispute puis les choses s’étaient vite envenimées.

René n’était pas bagarreur mais il avait une poigne de fer. Ainsi, il avait soulevé du sol son adversaire, le maintenant au niveau de la gorge. Ce que mon Grand-Père ignorait, c’est que l’autre avait pratiqué la boxe. Il fut donc surpris par un crochet au foie qui lui coupa le souffle et le fit tomber à ses pieds.

Un bruit métallique se fit entendre, René observa les pieds du « boxeur » vaciller avant qu’ils ne soient rejoints par les genoux, puis le reste du corps, comme aimantés vers l’asphalte, qui termina la course de l’ensemble…

Essayant de réguler son souffle, notre pauvre René ne comprit pas tout de suite ce qui se passait, jusqu’à ce qu’il aperçoive notre brave Gaston, une énorme pelle de chantier à la main. Il dit en lui tendant sa main libre :

« Viens t’en, mon René : tu vas choper la crève dans c’fossé ! »

Puis il ajouta en riant :

« On connaît l’appel du Général, on se souviendra de la pelle de Gaston !!! »

René, se tenant le ventre :

« Pfff… Quel couillon !!

T’aurais pu me dire qu’il était boxeur, c’con-là !!! »

Gaston :

« T’es parti tellement vite que même à vélo, j’aurais pas pu te rattraper pour te présenter son pédigré ! »

René :

« Il n’est pas de la première jeunesse mais il cogne dur, la vache… Tu l’as pas tué au moins ? Sinon, je ne te dis pas dans quelle merde on est !!! »

Gaston :

« Pas de première jeunesse ?!? Ha t’es sympa : on est d’ la classe lui et moi !!!

Ha ben tiens : elle s’ réveille « ta belle au bois dormant » !

Tu vois bien que j’l'ai pas tué, c’te sac à vin… »

Plusieurs voisins du quartier firent leur apparition pour aider René.

Lorsque le bonhomme vis la foule, il pris la fuite complètement apeuré en zig-zagant.

René, à la foule :

« Laissez-le partir, en fait, c’est un pauvre type bien plus à plaindre qu’autrechose… »

On ne revit plus cet individu à Tigreville et je ne sus jamais ce qu’il avait dit à Maman.

Mais son regard brillait, avec une petite larme au coin de l’oeil, chaque fois qu’elle me racontait cette anecdote que j’ai entendue une bonne centaine de fois, jusqu’à la fin de sa vie. Elle concluait ainsi :

« Te rends-tu compte qu’il s’était battu pour moi pour sauver mon honneur ?!?… »

 

A suivre…

( 8 juin, 2011 )

J’ai dit « féministe », et non « castratrice » !!!

J'ai dit

La femme est l’avenir de l’homme, il n’y a aucun doute là-dessus…

Parmi les hommes, se trouvent de gros « beaufs » qui se complaisent à dénigrer, dégrader et surtout maltraiter la gent féminine.

  dans jjfc49 :

Ces cloportes glaireux, je les méprise à un point : ça vous donne une idée de l’infini !!!

Tout cela pour vous dire sans ambiguïté de quel côté je suis…

Mais :

faudrait peut-être pas pousser Pépère dans les orties :

je m’explique !!!

Ce n’est pas parcequ’il y a une bonne flopée de connards chez les éléments mâles de cette planète qu’il faut nous mettre tous dans le même panier.

Des extrémistes qui se prétendent féministes sont en train de vous faire beaucoup de tort, Mesdames et Mesdemoiselles : ne les laissez pas monopoliser la parole qu’elles prétendent prononcer en votre nom sur les médias !

Elles ne sont d’ailleurs pas « féministes » mais « castratrices »…

Si c’était un effet de votre bonté, Mesdames, une majorité de « XY » aimerait bien ne pas se faire émasculer sur l’autel de la haine viscérale d’une minorité de « XX » !

Merci d’avance et que la journée vous soit douce…

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