( 17 mars, 2011 )

Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (18ème partie)

« Les anges maudits, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 16 :

Une histoire d’amour…

Nineties :

http://www.youtube.com/watch?v=oOTj0jCtwpA&feature=related

(Le disque a été enregistré en 1947.

On reparlera de la môme Piaf qui, à cet instant avait parfaitement traduit ce qui se passait dans le coeur d’une femme amoureuse, Maman, en l’occurence !) 

 

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font. 

C’était la nuit. Doucement et tendrement, le temps s’écoulait…

Un peu comme la pluie sur ce toit si proche (trop proche !), dont les gouttes martelaient un rythme totalement anarchique.

Cela inspirait Barnabé qui aurait tant aimé avoir le talent d’un compositeur, afin de traduire ce spectacle sur une partition, à coup de rondes, de croches, de blanches et de noires, autour d’une clef de sol de do ou de fa…

Il était littéraire dans l’âme, mais la fibre musicienne était là, encrée quelque-part dans des gènes qu’il devait me transmettre !

Il s’en rappelera lorsqu’il entendra cette chanson de Nougaro, bien plus tard…

 dans Saga familiale

http://www.youtube.com/watch?v=rJxF3A0lbSo

Dans le train qui l’avait conduit dans la capitale, il avait fait la même chose, écoutant les percutions des roues contre les rails, relayés par les wagons qui faisaient « caisses de résonances » et lui évoquaient la rythmique d’un air de jazz qu’il avait entendu quelques années plus tôt…

http://www.youtube.com/watch?v=mi2emUrIyQY&feature=fvst

Il était allongé dans son lit, « dans la splendeur d’une beauté que l’on venait d’arracher au sommeil » (Audiard). A côté de lui, blottie confortablement dans ses bras, la tête au creux de son épaule, Isabelle dormait en toute quiétude,

avec son amour pour seul pyjama.

En très peu de temps, le nouveau couple décida d’emménager dans un seule mansarde, joignant l’utile (pour des raisons économiques) à l’agréable…

 

Paris avait ceci de particulier qu’il possédait une incomparable palette d’artistes, connus ou non, se produisant dans les cabarets, pour le plus grand plaisir du chaland !

Les rues, emplies de magasins, bistrots et restaurants, avaient une âme, celle de la diversité sociale des passants qui se croisaient.

Paris était « la France », une « douce France » comme le chantait Charles Trénet :

http://www.youtube.com/watch?v=L2WHAcyH3n8

Une France populaire incarnée par André Bourvil :

Toujours la façade !!!

http://www.youtube.com/watch?v=28J9n9mPNJs

 

Pour s’informer, il y avait le cinéma : nous étions encore loin du « 20 heures » présenté par Patrick Poivre d’Arvor, qui, cependant, réalisa son premier bulletin d’information en poussant son premier cri le 20 septembre 1947 :

http://www.ina.fr/video/AFE86004558/les-actualites-francaises-edition-du-23-octobre-1947.fr.html

Mais on allait au cinéma principalement pour y revoir ou découvrir des films, interprétés par de grands comédiens, tel le grand Louis Jouvet dans « Quai des Orfèvres » (1947) :

http://www.youtube.com/watch?v=lGQzY62SlqA

L’année allait bientôt se terminer, mais avant d’aborder 1948, il restait une épreuve et pas des moindres à affronter : la présentation du « fiancé » à mes Grand-Parents…

Le destin de mes parents et de l’ensemble de ma famille devait se jouer là !

A suivre…

( 12 mars, 2011 )

Hors-série : Delphine Seyrig…

Petit clin d’oeil à Cilou ! 

Hors-série : Delphine Seyrig... dans Chronique du temps qui passe...

Dans « Peau d’Âne », elle incarne la fée des lilas.

http://www.youtube.com/watch?v=cEqxp3LsqMw

Né le 10 avril 1932 à Beyrouth.

Dès l’âge de 16 ans, elle prend des cours d’art dramatique avec Pierre Bertin, grand homme de théatre et connu pour son rôle dans les « Tontons Flingueurs »…

Il y incarnait

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

« Adolphe Amédé Delafoy ».

Delphine Seyrig avait un timbre de voix très particulier, que Michael Lonsdale comparait à la sonorité d’un violoncelle.

Dans « Baiser volés, Antoine Doinel dit du personnage qu’elle incarne :

 

« Ce n’est pas une femme, c’est une apparition »

Elle lui répond de manière on ne peut plus magique, envoutante, mytérieuse…

http://www.youtube.com/watch?v=vhQZCTxNvmg&feature=related

Truffault et Resnais sont les deux principaux réalisateurs qui, en quelques films firent de cette femme atypique une star.

Ici, dans « L’année dernière à Marienbad » (1961)

http://www.youtube.com/watch?v=NDgn46pRPXU

Si toutes les vies pouvaient se terminer comme dans les contes de fées, on aurait pu imaginer un épilogue aussi romantique que celui-ci pour la belle Delphine, aussi féline que féminine dans chacun de ses gestes…

http://www.youtube.com/watch?v=M7hyUC1MOjs

Hélas, c’est un cancer du poumon qui l’emporte le 15 octobre 1990 à Paris…

Elle fut militante féministe auprès de Marguerite Duras, qui venait de perdre « un bon soldat » !

Elle repose au cimetierre Monparnasse,

après avoir tourné la dernière scène de sa vie, pour entrer dans l’éternité…

Celle de nos souvenirs.

( 9 mars, 2011 )

Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (17ème partie)

« Les anges déchus, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 15 :

Nineties :

Tel un conte de fée, comme au cinéma…

« Excusez-moi les amoureux, permettez-vous à vieux « con de l’âge » [tiré de l’expression « les vieux qu’ont de l’âge »] de rentrer dans son humble demeure ? »

Cette voix théâtrale, c’était celle du père Lazare, un brave retraité, veuf depuis la guerre, dont on devinait que la pension était bien maigre pour vivre dans une de ces mansardes, qu’il essayait de rejoindre.

Maman :

« Ho, Monsieur Lazare, ne dites pas ça : vous êtes le plus jeune de nous tous !!! »

Monsieur Lazare, avec le sourire :

« Ne dis pas de pareilles choses, ma petite Isabelle : tu vas m’attirer le courroux de ton chevalier servant, oui, je parle bien de cette armoire à glace qui te tient dans ses bras jeunes et vigoureux !!! Tu sais, pour me connaître, que l’arthrose ne m’autorise aucun effort physique, ce qui m’interdit les duels sur le pré comme on en faisait aux temps jadis, ne serait-ce que pour avoir eu l’outrecuidance de croiser des yeux aussi charmants que les tiens… »

Mon Père lui répondit par un sourire et s’inclina respectueusement devant lui, séduit par le verbe de ce personnage dont il devinait un parcours fait de culture et de lettres, lui qui les aimait tant !

Un homme inculte et sans intelligence n’aurait jamais pu faire preuve d’autant d’esprit et d’auto-dérision.

Maman avait pris le père Lazare en affection et lui apportait souvent des parts de gâteaux ou de plats qu’elle faisait.

Elle lui tenait compagnie et l’aidait parfois pour certaines tâches ménagères, dont la cuisine.

S’il avait du linge à repriser, elle n’était pas avare de ses coups d’aiguilles, elle repassait aussi…

Isabelle et Barnabé :

Bonne soirée, Monsieur Lazare ! »

Lui :

« Merci mes petits, et à demain…

Enfin : si l’autre (il lève les yeux vers le ciel) le veut bien ! »

Alors que le père Lazare avait fermé sa porte, barnabé dit :

« L’autre ?… »

Isabelle :

« Il parlait de Dieu. Il faut dire qu’il est assez anticlérical, voire même anarchiste sur les bords. »

Barnabé :

« Anticlérical ? Demain : je le serre sur mon coeur, ce brave homme !!! »

Isabelle ramassa son livre, tandis que Barnabé de nouveau seul avec elle, baissait les yeux, comme un petit enfant qu’on aurait pris en faute.

Elle le trouvait si touchant, lui, ce grand gaillard qui tenait timidement son panier de provisions…

Les mains se rejoingirent, et Barnabé entra dans l’univers d’Isabelle, au sein de cette mansarde qui avait les mêmes dimensions et qui était pourtant si différente.

Isabelle :

« Vous pouvez lâcher mon panier, vous savez ! »

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Barnabé, s’étant assis sur le lit :

« Le panier ? Ha oui, pardon ! »

Il lui tend, puis il dit :

« On peut se tutoyer : ne sommes-nous pas camarades de classe ? »

Isabelle, rouge d’émotion :

« Si vous… Si tu veux ! »

 dans Saga familiale

Elle l’avait bien repéré, mais de loin, dans les classes de cours et les couloirs de la fac.

Avec le cordon de filles qui l’entourait, elle se disait qu’elle n’aurait aucune chance d’approcher un tel homme ! D’ailleurs, elle se méfiait des Don Juan, vecteurs de tant de chagrins d’amour ! Elle en avait fait son deuil, se jurant bien de ne jamais fréquenter de tels personnages.

 

Alors : que se passait-il, aujourd’hui ?!?

 

Assez intrigué, j’avais questionné Maman dans le but de visualiser ce « coup de foudre » tant décrit dans la littérature et au cinéma.

En analysant la description qu’elle m’en avait faite, j’en conclus que « West Side Story » (1961) était le film le plus proche ayant décrit ce phénomène impalpable…

http://www.youtube.com/watch?v=FXNZFe63brY&feature=fvwrel

Jusqu’à présent, mon Père avait fait pas mal de conquêtes, s’imaginant que c’était ça l’amour : une relation charnelle où il était recommandé de satisfaire quelques désirs lubriques, comme s’il s’agissait d’honorer un contrat…

Dès la rencontre avec Maman, il prit conscience que l’amour, le vrai, possédait d’autres paramètres, qu’il n’avait jamais connus depuis son premier souffle .

Il n’avait jamais rêvé d’une vie à deux, et ça changeait tout !

http://www.youtube.com/watch?v=rw7sCNtYOd0&feature=related

Maman, de son côté, faisait amoureusement un gâteau dans le but d’inviter une nouvelle fois cette homme dont elle savait qu’il était celui de sa vie…

http://www.youtube.com/watch?v=-9dQysBGyPw&feature=related

Au deuxième rendez-vous, les lèvres se joignirent, et pour la première fois de sa vie, mon Père ne précipita pas les choses.

En sortant de chez Maman, il savait que ce baiser n’était pas un adieu, mais le début d’une belle histoire…

Il était tout euphorique !

http://www.youtube.com/watch?v=D1ZYhVpdXbQ

 

A suivre…

( 8 mars, 2011 )

Bonne journée, Mesdames et Mesdemoiselles !!!

Toutes les femmes sont belles !!!

Bonne journée, Mesdames et Mesdemoiselles !!! dans Ha ! On est bien...

Qui a dit le contraire ?!?

http://www.youtube.com/watch?v=l9lukUxH1N8

 dans Ha ! On est bien...

Et même lorsque le temps s’est écrit sur vos visages, si votre beauté a évolué, elle n’en reste pas moins là, et le charme aussi…

Quel que soit votre âge, Ô divines créatures, chaque homme se doit de vous déclarer à chaque heure du jour :

http://www.youtube.com/watch?v=SpKVg477Frs

Femmes, depuis toujours vous inspirez notre admiration…

http://www.youtube.com/watch?v=y-iPJ4M9rsc

Un jour dans l’année pour vous rendre hommage, vous ne trouvez pas que ça fait un peu court ?!?

Enfin : bonne journée tout de même !!!

( 6 mars, 2011 )

Nineties « Puisqu’il fallait bien continuer… » (16ème partie)

« Les anges déchus, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 14 :

Nineties

1947 : Mon père, ce héros au regard si doux dans le Paris de ce temps-là…

Barnabé avait séjourné une nuit au Havre, cette ville toujours en reconstruction, avec quelques copains qu’il avait connu dans le bateau. Les « autochtones métropolitains » étaient un peu déroutés par la convivialité de ces jeunes hommes de couleur au rire si communicatif.

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Certains médisaient, marmonant quelques propos acides dans leur barbe, osant à peine les regarder.

Le terme vil et dégradant de « nègres », pour qualifier ce que beaucoup considéraient au sortir de la guerre comme une sous catégorie de français, car issus des colonies : ils ne l’avaient peut-être pas utilisé… Mais si ce n’était pas dans la lettre, c’était dans l’esprit.

Enfin, quand on parle d’esprit, chez ces « surnuméraires »…

http://www.dailymotion.com/video/x28x5i_fernand-reynaud-le-raciste-1972-fr_fun

Pourtant, l’île était devenue « département français d’Outre-Mer » depuis le 19 mars 1946 !

Mais combien de temps avant que les mentalités ne changent, à supposer qu’elle ne change un jour. Barnabé avait souffert du racisme dès son plus jeune âge au sein de la cellule familiale, car sa Maman considérait que ce frère né juste après lui était le plus beau, sous prétexte que sa peau était plus claire !!!

Pourtant (et je dis ça sans parti pris ;) !) de tous les enfants, c’était bien Barnabé le plus beau…

Bon : d’accord ! Un de ses demi-frères « Edouard » était aussi beau que lui.

On aura l’occasion d’en reparler plus tard…

Arrivé à Paris, il eut l’agréable surprise de constater que les femmes, qu’il pratiquait avec une assiduité, une application sans égale, ne se souciaient guère de la couleur de sa peau.

http://www.youtube.com/watch?v=lPVc5feQPpc

A la rigueur, elle était plutôt un laissez-passer qui permettait de satisfaire leurs désirs de volupté !

Ajoutez à cela une voix de velours, une âme de poète, un sens inné de l’improvisation et de la rime, une carrure d’athlète… Et en plus : il était intelligent et savait jouer un peu de guitare !!!

Je comprends qu’il ait pu en agacer quelques-uns dans son périmètre.

Cependant, cela ne l’empêchait pas d’être très brillant dans ses études, à la grande satisfaction de ses professeurs.

 

Je suppose que pour les cours d’anatomie, lors des révisions, il joignait l’utile à l’agréable dans de sompteuses récréations charnelles !

La chanson qui suit est de 1967, mais la chanteuse, elle, faisait déjà les beaux jours de St Germain des Prés en 47…

http://www.youtube.com/watch?v=XyqIs8xPCd0

Barnabé avait loué une petite mansarde, comme beaucoup d’étudiants de l’époque.

Tout le confort était sur le palier : toilette, douche…

Au même étage, une jeune femme de son âge marchait dans le couloir, absorbée, presque hypnotisée, par un livre qu’elle tenait à la main en le lisant, tenant ses provisions de l’autre main.

Elle s’apprétait à rentrer dans sa propre mansarde.

Elle allait à l’inverse de la direction de Barnabé qui, lui, sortait pour profiter de ce Paris où les artistes, confirmés ou en herbes, foisonnaient, pour son plus grand bonheur et celui d’une génération qui promettait !

Il avait cru reconnaître la silouette d’une des innombrables étudiantes de sa classe, et ouvrit les bras tout sourire, sachant qu’il n’aurait pas le temps de lui dire « attention ! », lorsqu’elle le heurta de plein fouet…

Avec cet esprit chevaleresque qui ne devait jamais le quitter, Barnabé rattrapa le panier de course de la main droite et de la main gauche, il empêcha la jeune femme de tomber, la serrant contre son torse.

Alors que le livre avait atteint le sol, avant même qu’elle n’eût le temps de s’excuser, son doux regard d’un bleu intense croisa celui de Barnabé, dont les yeux marrons foncés et mystérieux avaient séduit tant de femmes !

La différence aujourd’hui, c’est que les deux regards étaient aimantés , que les deux corps étaient aimantés, que leur âme à ce moment précis, sans que l’on puisse expliquer le phénomène d’une manière scientifique et rationnelle, avait fusionnée !!!

Maman, car c’était elle, et Papa, car c’était lui, venaient d’être foudroyés par Cupidon…

Le livre à terre avait pour titre :

« Le Petit Prince », de Saint Exupéry,

un livre pour enfants pleins de leçons d’humanité !

http://www.youtube.com/watch?v=RhVRAPlf0Kw

 

A suivre…

( 4 mars, 2011 )

Nineties : »Puisqu’il fallait bien continuer… » (15ème partie)

« Les anges déchus, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 13 :

Nineties :

A) La France en deuil…

28 novembre 1947 : mort de Philippe Leclerc de Hautecloque dans un accident d’avion dans le Sahara.

http://www.youtube.com/watch?v=a4SQdZgSEjY

B) Quitter son nid…

Quelques mois plus tôt, Outre Atlantique, un bateau s’éloignait de l’île natale d’un jeune homme répondant au prénom de  »Barnabé ».

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Il avait 21 ans, l’âge de la majorité, il sera mon géniteur…

Si l’émotion se transmet dans les gènes, cela peut probablement expliquer pourquoi cette chanson, de mon  »Papa virtuel » Henri Salvador, me serre la gorge !

 dans Saga familiale

http://www.youtube.com/watch?v=JDzz2KGuyH0

C’était la première fois qu’il quittait son île, lui qui ne rêvait que de littérature, poésie et belles lettres. Il se voyait guider les premiers pas de petits enfants vers la culture, avant d’ouvrir leur esprit en direction de philosophes et écrivains.

Il se voyait un peut comme le Père décrit par Marcel Pagnol, dont il avait lu presque tous les livres.

http://www.youtube.com/watch?v=lG0MJHqCivU

Son propre père ne vivait pas à la maison avec sa mère, à laquelle il avait fait trois enfants.

Il faut dire qu’aux Antilles, il était fréquent qu’un seul homme vive avec plusieurs femmes dans autant de foyers différents.

Ainsi, je suis incapable de dire combien de demi-frères et demi-soeurs mon Grand-Père avait fait à l’auteur de mes jours !

Je ne sais rien de lui, si ce n’est qu’il était spécialiste en océanographie.

Maman me raconta qu’il aurait côtoyé Charcot et participé en tant que mousse à une ou plusieurs expéditions, dans sa jeunesse.

Tout cela est à mettre au conditionnel, le nom de mon Grand-Père paternel ne figurant sur aucune des listes d’équipages diffusées sur le net, concernant les deux expéditions dont celle de l’Antarctique.

Tout ce que je sais, c’est qu’il était passionné par la mer, les bateaux, et qu’il avait un grand respect pour cette homme charismatique qu’était « Jean-Baptiste Charcot »…

http://gabierschimeriques.free.fr/pourquoi-pas.charcot/jeanbaptistecharcot.htm

Mon Grand-Père paternel fut-il influencé par le destin de « Charcot fils » à ce point, qu’il exigea de Barnabé qu’il traverse l’Atlantique pour devenir Docteur en Médecine, comme l’avait fait en son temps « Charcot père » ?!?

« Pourquoi mon Père tenait-il à ce point que j’entre à la faculté de médecine de Paris alors que je me destinais à être prof de Français ou instituteur. Je n’ai jamais su d’où lui était venue cette idée ! »

Ainsi parlait mon Père de son propre Père…

Toujours est-il qu’il était sur ce bateau qu’il l’emmenait au Havre, d’où il prendrait le train pour Paris, afin d’intégrer la faculté de médecine.

Son coeur était à l’image des violons d’un concerto de Bach qu’il aimait écouter : triste mais rempli d’espoirs… Une combinaison de sentiments assez complexes.

http://www.youtube.com/watch?v=H9V0Pr0aTi4&feature=related

Il savait qu’en foulant les pavés gris, humides et froids de ce nouveau monde, plus rien ne serait pareil et que son véritable destin, sa véritable lutte commençaient là…

 

A suivre…

( 2 mars, 2011 )

Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer » (14ème partie)

« Les anges déchus, les comptables et le père prodigue…« 

Chapitre 12 :

Nineties :

1945 : les femmes obtiennent enfin de droit de vote en France !!!

Nombre de femmes pensèrent que pour les hommes, c’était également l’occasion d’obtenir celui de réfléchir avant de parler :

 

http://www.youtube.com/watch?v=b4DhcCPuXOs&NR=1

Parceque, je ne voudrais pas dire, mais les machos d’aujourd’hui, c’était de la guimauve par rapport à ceux de cette époque…

http://www.youtube.com/watch?v=NS9KYfhpkMU&feature=related

Pendant ce temps, pour Pétain et Laval, la météo n’était pas au beau fixe !

Laval, homme le plus détesté de France sera fusillé le 15 octobre 1945.

 dans Et mes souvenirs deviennent ce que les anciens en font.

Personne, à part un ou deux révisionnistes qui traînaient dans le

coin, ne l’a vraiment pleuré…

Pétain fut condamné à mort, mais De Gaulle n’appliqua jamais la sentence, se souvenant probablement du héros de Verdun.

Est-ce en repensant à ce vieil homme, qui n’était plus que l’ombre de lui-même, que De Gaulle écrivit par la suite :

« La vieillesse est un nauffrage ! »

http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/AFE86003224/la-fin-du-proces-petain.fr.html

De Gaulle et Petain

La condamnation à mort fut commuée en peine de prison à perpétuité, le vieux maréchal mourut le 23 juillet 1951, à Port-Joinville sur l’Île-d’Yeu.

Les bourreaux tout puissants d’hier se rendirent compte qu’ils n’étaient plus considérés comme des Dieux invincibles.

Ceux qu’ils avaient asservis, cette sous-catégorie qui les avaient vu fouler, triomphants, le pavé de la patrie de Voltaire et d’Hugo, prétendaient se faire juges et avoir le droit de leur demander des comptes : ils ne supportaient pas cette réalité nouvelle, d’où cette arrogance insupportable !

 dans Saga familiale

Leur banquets, entre deux joutes judiciaires,  furent l’apothéose de la convivialité entre anciens tortionnaires, mais pas pour longtemps…

Juste ce qu’il fallait pour que les rescapés de l’holocauste et leurs familles se rappellent à leur bons souvenirs !

Renault fut nationalisé sans compensation financières pour cause de collaboration avec l’ennemi.

Pour les banques, c’était une autre histoire : l’Etat voulait mettre la main sur le pouvoir monétaire… On a vu ce que ça a donné par la suite !

Cette même année, fut créée la Sécurité sociale, un rêve qui devenait réalité…

Mais pour combien de temps ?!?

Maman, qui allait avoir 19 ans, attendait tranquillement de pouvoir se libérer d’un père qui, s’il n’était pas un tyran, n’avait jamais été capable de se comporter en père de famille vis à vis d’elle, c’est à dire de lui apporter ce trésor que l’on nomme « tendresse », si indispensable à une enfant…

 

A suivre…

 

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