Nineties : « Puisqu’il fallait bien continuer… » (18ème partie)
« Les anges maudits, les comptables et le père prodigue…«
Chapitre 16 :
Une histoire d’amour…
http://www.youtube.com/watch?v=oOTj0jCtwpA&feature=related
(Le disque a été enregistré en 1947.
On reparlera de la môme Piaf qui, à cet instant avait parfaitement traduit ce qui se passait dans le coeur d’une femme amoureuse, Maman, en l’occurence !)
C’était la nuit. Doucement et tendrement, le temps s’écoulait…
Un peu comme la pluie sur ce toit si proche (trop proche !), dont les gouttes martelaient un rythme totalement anarchique.
Cela inspirait Barnabé qui aurait tant aimé avoir le talent d’un compositeur, afin de traduire ce spectacle sur une partition, à coup de rondes, de croches, de blanches et de noires, autour d’une clef de sol de do ou de fa…
Il était littéraire dans l’âme, mais la fibre musicienne était là, encrée quelque-part dans des gènes qu’il devait me transmettre !
Il s’en rappelera lorsqu’il entendra cette chanson de Nougaro, bien plus tard…
http://www.youtube.com/watch?v=rJxF3A0lbSo
Dans le train qui l’avait conduit dans la capitale, il avait fait la même chose, écoutant les percutions des roues contre les rails, relayés par les wagons qui faisaient « caisses de résonances » et lui évoquaient la rythmique d’un air de jazz qu’il avait entendu quelques années plus tôt…
http://www.youtube.com/watch?v=mi2emUrIyQY&feature=fvst
Il était allongé dans son lit, « dans la splendeur d’une beauté que l’on venait d’arracher au sommeil » (Audiard). A côté de lui, blottie confortablement dans ses bras, la tête au creux de son épaule, Isabelle dormait en toute quiétude,
avec son amour pour seul pyjama.
En très peu de temps, le nouveau couple décida d’emménager dans un seule mansarde, joignant l’utile (pour des raisons économiques) à l’agréable…
Paris avait ceci de particulier qu’il possédait une incomparable palette d’artistes, connus ou non, se produisant dans les cabarets, pour le plus grand plaisir du chaland !
Les rues, emplies de magasins, bistrots et restaurants, avaient une âme, celle de la diversité sociale des passants qui se croisaient.
Paris était « la France », une « douce France » comme le chantait Charles Trénet :
http://www.youtube.com/watch?v=L2WHAcyH3n8
Une France populaire incarnée par André Bourvil :
Toujours la façade !!!
http://www.youtube.com/watch?v=28J9n9mPNJs
Pour s’informer, il y avait le cinéma : nous étions encore loin du « 20 heures » présenté par Patrick Poivre d’Arvor, qui, cependant, réalisa son premier bulletin d’information en poussant son premier cri le 20 septembre 1947 :
http://www.ina.fr/video/AFE86004558/les-actualites-francaises-edition-du-23-octobre-1947.fr.html
Mais on allait au cinéma principalement pour y revoir ou découvrir des films, interprétés par de grands comédiens, tel le grand Louis Jouvet dans « Quai des Orfèvres » (1947) :
http://www.youtube.com/watch?v=lGQzY62SlqA
L’année allait bientôt se terminer, mais avant d’aborder 1948, il restait une épreuve et pas des moindres à affronter : la présentation du « fiancé » à mes Grand-Parents…
Le destin de mes parents et de l’ensemble de ma famille devait se jouer là !
A suivre…