OUI, BEN… QUAND C’EST GENIAL : C’EST GENIAL ! ET PUIS FAUT PAS CHERCHER PLUS LOIN !!!
Festival de Jazz de Sigean :
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Épisode n° 5 : »Épître de Réfractus aux mutants (2ème partie)«
Chapitre 6 : « Juste une mise au point…«
Réfractus, se tenant le menton :
« Celui que vous appelez « le grand homme à la barbe blanche », ce Dieu qu’on vous peint effroyable (si terrifiant !) n’a rien qui vous doive effrayer ! Du reste, existe-t-il où non ? Sachez, si je peux vous parler en toute franchise, que c’est bien le moindre de mes soucis… »
La foule :
« Hoooo !!! »
Réfractus :
« Ben oui… C’est comme ça !!! Ça en dérange certains, particulièrement Fanatus, votre « faux frère », mais je suis un incorrigible cartésien…
Il a très certainement oublié de vous parler de « Saint Thomas », que j’ai moi-même intitulé le « patron de la science » ! Grand homme, celui-là … Vous pourrez demander des renseignements complémentaires le concernant à la permanence de l’abbé Crédilus (s’il n’accepte pas le poste d’aumônier d’Alternatis : je ne suis pas dans la merde !!!) !
Dans cet esprit, je pense que c’est la seule chose que j’ai en commun avec Autocratus : un souci de gérer les réalités sur le terrain avec les faibles moyens existants qui restent. La différence entre lui et moi est la manière dont nous les appréhendons : demandez aux plus anciens de notre communauté… »
L’un des patriarches aux mutants :
« Pour sûr que si ce gamin-là (montrant Réfractus) n’était pas venu nous rechercher dans ce vaisseau de la mort, tous les anciens ici présents ne seraient qu’un nom de plus sur cette foutue plaque de marbre, que nous avait réservé c’te charogne d’Autocratus (il crache par terre en signe de mépris) !!! Vas-y gamin (il fait un clein d’oeil) : continue… »
Réfractus, reprenant :
« Merci ami…
En vertue de tout cela, notons que pour ma part : je ne me contente pas de buller sur un nuage,moi, pendant que mes sujets se font massacrer, meurent de faim où se font torturer par des barges qui se disent inspirés par lui !!! »
Boris, l’un des mutants, fronçant le sourcil :
« …Par Autocratus ? »
Réfractus, agacé :
« Mais non ! Je parlais de Dieu… Faut suivre, mon vieux !!! »
Voyant que le ton qu’il avait pris lui avait fait de la peine, Réfractus se trouva très embêté… Il dit à Boris :
« Fais-pas la tête, mon grand : j’oublie souvent que vous, mes enfants ( c’est comme cela qu’il appelait les mutants), vous avez une sensibilité supérieure à la nôtre… »
Il descend de la scène et se mêle à la foule, posant ses deux mains sur les épaules de Boris, le regardant droit dans les yeux. Il dit :
« A force de vivre avec tous ceux qui l’ont perdu, j’ai fini par adopter leurs manière un peu rustique, pour ne pas dire rustre !!! »
Boris essuie une larme, Réfractus reprend :
« Je ne suis pas le meilleur des humains, je ne pense pas être le pire non plus…
Je t’ai parlé comme je l’aurais fait à un ami qu’on veut bousculer un peu : il n’y avait pas de méchanceté dans mes intentions… »
Boris se blottit contre les bras de Réfractus, qui lui dit :
« Viens avec moi, sur la scène : tu seras mon bras droit et mon conseiller… Si je me plante, si je fais une bourde : tu peux me reprendre quand tu veux… »
Les deux montent sur la scène, Réfractus montrant du doigt Boris :
« Et on fait une ovation à mon amis Boris !!! »
Pendant que la foule applaudissait, Probus se disait :
« C’est pour ça que je l’aime, celui-là : quel pouvoir d’improvisation !!! Et quel coeur, surtout… »
Boris retrouvant son sourire à la satisfaction de Réfractus, ce dernier reprend :
« Mes enfants : il faut à tout prix éviter la division si nous voulons nous en sortir…
Voulez-vous vous en sortir, croyez-vous en moi ?!? »
La foule et Boris :
« Ouiiiiiiiiiii !!! »
Boris, dans une soudaine inspiration :
« Et vous : croyez-vous en vous ?!? »
La foule, entousiaste :
« Ouaiiiiiiiiiis !!! »
Réfractus, complètement bluffé :
« Sur mon coeur, mec !!! »
Les deux se font une accolade chaleureuse…
Prisca :
« Maî… Heu, Réfractus… Qui est ce personnage que tu appelles « Dieu », et que lui reproches-tu ?!? »
Réfractus :
« Ha ! (soupir) Ce que je reproche à ce « noble Papy », c’est de nous laisser dans le doute, de ne même pas nous faire savoir s’il existe ou non… Fanatus et ses « clones » (la vache, je vais encore en vexer un où deux : on a frôlé l’incident !)… Pardon : ces « semblables » aiment jouer sur l’ambiguïté de la chose ! »
Amandine (mutante) :
« Donc, tout ce que nous a enseigné Frère Fanatus était faux ?!? »
Réfractus :
« Non ! Les textes de bases étaient reconnus comme authentiques… Ce n’est que leur interprétation qu’à mon modeste niveau je conteste !!! »
Prisca :
« Frère Fanatus n’a cessé de nous répéter que notre conception avait fâché le grand homme, comme ceux dont nous portons les gènes qui , jadis, voulurent atteindre son royaume en construisant une tour immense… Et que ceux dont nous sommes issus ne parlent pas le même langage et sont divisés à cause de nous !!! »
Réfractus :
« Décidément, mes amis mutants et toutes les femmes qui sont ici, ou ailleurs : vous avez le dos large… Très large ! Faut-il que les Hommes soient si peu sûrs de leur convictions, qu’ils se cherchent des alibis dans des travers qu’ils vous inventent, pour excuser leurs propres lacunes, doutes et névroses… Et d’entre-eux ceux qui se disaient représenter la spiritualité mais n’étaient en fait que de sombres pervers : demandez à certains enfants, ici !!! »
Un des enfants :
« Ce qu’on fait certains frères sur nous : nous pensions que c’était une pénitence, le prix à payer pour nos fautes… »
Réfractus, scandalisé :
« Non mais : je rève, là !!! De quelle faute parlez-vous ?!? Alors, on vous fait croire à vous aussi que vous devez payer le prix de votre existence et régler une facture qui n’est pas la vôtre ?!?
Mes enfants, je dis bien « tous » mes enfants (les mutants et les jeunes) : comment pourriez-vous être tenus pour responsables de toute la misère et des incompétences d’un monde qui vous a précédé ?!?
En vérité, je vous le dis (Mais qu’est-ce qui me prends, moi ?!? Voilà que je parle comme Jésus !!!) : heu… C’est à celui ou celle qui est responsable de votre existence qu’on doit demander des comptes, mais surtout pas à vous : vous n’avez rien contrôlé dans cette histoire, que je sache !!! »
Boris, nostalgique :
« Nous ne demandions qu’une chose : l’affection d’une Maman… Le reste n’était que détail. »
Réfractus :
« Je le sais bien… Votre Maman ne fut qu’une pipette ! Côté affectif, on pouvait rêver mieux… »
Boris :
« Et nos Papas se nomment « ADN »… Pour les humains, nous n’étions qu’un numéro de dossier, sans cette âme qui fait la différence entre celui qui existe d’une manière légitime et nous, objets de leurs expériences !!! »
Prisca, à Boris :
« Mais, depuis : Notre Maî… Réfractus nous a reconnus et considérés comme des êtres vivants, non ?!? Il nous a donné les Mamans qui nous manquaient… »
Sacha, un mutant :
« Bénit soit nos Mamans adoptives qui nous ont donné tout leur amour ! Bénit soit notre Maî… Réfractus, qui les a mises sur nos chemins de désespoir et a fait de nos vies d’enfer le Paradis !!! »
Boris, les yeux de nouveau humides, désignant Réfractus (un peu dépassé par ce débat qui venait de naître) :
« Et on fait du bruit pour celui qui nous a donné tant d’amour et de respect !!! »
La foule applaudit, tandis que Réfractus dit :
« Vous me gênez, mes enfants…
Quoi qu’il en soit, vous avez la pureté que vos pseudo-géniteurs ne possèdent plus depuis longtemps et ce, depuis moult générations : le désintéressement !!!
Croyez-moi, c’est votre plus grande richesse que celle de votre coeur si meurtri…
Lors des siècles précédents, particulièrement au XX ème et XXI ème : les Hommes se vendirent à tel point qu’on vit se réincarner les marchands que le fils de « l’homme à la barbe blanche » fouetta avec tant de colère, lui qui était si pacifique…
Ceci fut d’autant plus surprenant qu’ au XIX ème, on venait juste de tourner une page qui ne fut pas la plus glorieuse de l’histoire des titulaires de vos ADN : l’esclavage !
Plus tard, cela devait porter un autre nom… Les chaînes se transformèrent en cravates, et les fouets en « actions », qui de valeurs ne portaient qu’un nom galvaudé !!!
Ceux qui portaient ces « chaines d’un temps nouveau » faisaient la pluie et le beau temps dans le monde virtuel nommé « spéculation ».
En un « clic », sur un clavier sans âme et un écran vide de toute conscience, il pouvaient décider de l’avenir d’un monde où l’individu titulaire d’un poste « CDI », pouvait se retrouver à la rue du jour au lendemain, malgré qu’il ait contribué aux bénéfices de cette entreprise qui étaient sa raison de vivre et lui donnait cette dignité qui rendait à l’humain sa raison d’être : celle qui donne au vivant cette étincelle qui lui rappelle que chacun a sa place dans ce monde, malgré qu’il soit constitué d’une minorité d’égoïstes qui a le pouvoir décisionnaire !!! »
« Chassez le syndicaliste, il revient au galop !!! »
La foule :
« Hoooooooo !!! »
Cette voix n’était autre que celle d’Antécrédilus, l’abbé rebelle. Réfractus lui répond :
« Ha te voilà, toi !!!
Tu as fini ta discution théologique avec Barjus ? »
Crédilus :
« Oui… Mais je te dis pas la prise de tête ! Il est grave, ce mec-là !!! »
Réfractus :
« Chut ! On en parlera en privé… Nous n’avons pas d’autre espoir pour l’avenir d’Alternatis (et sûrement de Civilisalis…) ! »
Boris, regardant très haut vers l’horizon lunaire :
« Cette lumière dans ciel, regardez !!! »
Réfractus :
« C’est par elle que viendra notre salut… (Pourquoi j’ai dit ça ? Faudrait peut-être que je consulte !) »
Crédilus :
« T’arrêtes un peu de leur bourrer le mou ! Il s’agit du vaisseau de Phill Anthrope qui rejoint la base de Civilalis avec un survivant nommé Kass Burnoss… Je ne sais pas ce qu’il a fait au général Rabuis dans le passé, mais d’après mes sources, ce dernier commence à faire dans son froc et se cantonne dans ses quartiers ! »
Réfractus :
« Crédilus, enfin ! Est-ce comme ça que parle un homme d’église ?!? »
Crédilus, faussement géné :
« Pardon, « Don Réfractus » : un moment d’égarement… »
Réfractus :
« Te fous pas de ma gueule, en plus ! Occupe-toi donc de tes clients : je te les ai chauffé… »
Crédilus, observant Réfractus qui était euphorique :
« T’as fumé la moquette ou quoi ? »
Réfractus :
« Ho non : mais tout ce qui peut emmerder Rabuis me ravis ! Il me faut Kass Burnos dans mon équipe, quand il aura foulé le sol lunaire. »
Suite au prochain épisode…